La circulation des armes de guerre et des effets militaires est désormais interdite à l’intérieur des villes de Gao et Ménaka. La décision a été prise hier lundi par le commandant de la zone de défense N°1. Des spécialistes de questions sécuritaire saluent la décision.
La mesure a été prise après plusieurs cas d’enlèvements et de braquages enregistrés dans ces localités. Le commandant de zone de défense la justifie par le souci de renforcer la sécurité et la libre circulation des personnes et des biens. Selon le Colonel Issa Bagayogo, la mesure permettra de réduire le banditisme, les enlèvements ainsi que les braquages. En outre, le commandant de zone appelle, les groupes armés des localités concernées à se conformer à l’exécution des mesures édictées.
Des populations menacées à Dedougou et Djengo
Dans le cercle de Sofara, des sources locales rapportent que les habitants des villages de Dédougou et Djengo woro ont reçu hier lundi la visite des hommes armés non identifiés. Ces derniers leur ont donné un ultimatum d’une semaine pour quitter leurs localités respectives. Par peur de représailles, les populations concernées ont déjà plié bagages.
Au nord à Ansongo, en région de Gao, l’armée malienne a mis le grappin sur près d’une cinquantaine de présumés djihadistes à Fafa ce lundi. Des sources locales expliquent qu’ils ont été surpris par l’armée quand ils maltraitaient les forains à la foire hebdomadaire. Ils ont été arrêtés et conduits au camp militaire de l’armée à Ansongo.
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Une décision salutaire et inquiétante à la fois
La décision du commandant de zone d’interdire la circulation des armes de guerre et des effets militaires est une « très bonne décision ». Tel est l’avis de Paul Oula. Il est analyste sécuritaire, consultant et chercheur. Il émet toutefois des inquiétudes face à cette décision.