L’ONG Human Right Watch impute de graves violations des droits de l’homme à l’armée malienne et à des soldats étrangers qui lui sont associés. Le gouvernement rejette formellement ces «allégations»
Des dizaines de civils sommairement ont été exécutés, et d’autres portés disparus entre décembre 2022 et mars 2023. C’est ce qui ressort du dernier rapport de Human Right Watch publié ce lundi 24 juillet. Selon, l’ONG de défense des droits humains, ces violations ont été commises par l’armée et des soldats étrangers qui lui sont associés. dans les villages de Sossobé, Thioffol, Séguéla et Ouenkoro dans les régions de Mopti et Ségou. C’était au cours d’opérations militaires en réponse à la présence des groupes armés islamistes dans ces localités, précise l’ONG. Le document note aussi des cas de torture de détenus dans un camp militaire, de destructions et de pillages de biens appartenant aux civils par l’armée. Selon l’ONG, 40 personnes ont témoigné par téléphone l’implication d’hommes étrangers armés.
Le Gouvernement du Mali récuse le rapport
Le gouvernement du Mali réfute ce qu’il qualifie « d’allégations infondées » contre les forces armées maliennes. Pour les autorités maliennes, les graves accusations de « représailles contre les villageois » et de « punition collective » à leur encontre sont inacceptables. Aussi, s’insurgent-elles contre la légèreté avec laquelle, ces allégations ont été faites. Le gouvernement assure que les FAMA accomplissent leur mission régalienne, de défense de l’intégrité territoriale et de protection des personnes et de leurs biens.
Il invite Human Right Watch à s’inscrire dans une démarche impartiale, non biaisée, équilibrée et objective. Tout en rappelant que les forces maliennes sont largement outillés sur les questions de droit de l’Homme et de droit international humanitaire.