Pourquoi l’or ne brille pas pour les Maliens ? La question était au cœur d’un atelier tenu, ce mardi, à Bamako. Ce séminaire d’immersion sur le code minier et le contenu local vise à mieux outiller les parlementaires en leur permettant une appropriation soutenue du contenu du texte. L’initiative est de la commission des mines, de l’énergie et de l’eau du Conseil National de Transition.
« Il y a beaucoup d’anarchies dans l’exploitation minière au Mali ». C’est ce que pense le vice-président du Conseil National de Transition. Afin de garder la main sur l’exploitation de ces ressources Assarid Ag Imbarcaouane estime que cette rencontre offre l’opportunité de mieux cerner tous les contours du projet de loi sur le code minier. « Dans certaines zones, on ne sait même pas qui exploite artisanalement nos mines. Il y a des gens qui en bénéficient et nous ne savons même pas comment », s’interroge le vice-président du CNT. « Le Mali ne perçoit rien du tout », rajoute-t-il. Il pense qu’avec l’adoption du code minier « tout cela va cesser ».
Booster l’économie
Les participants, de leur côté, saluent l’initiative. Pour Mamoudou Touré de la commission finance, l’adoption et l’application d’un tel code permettra de booster l’économie malienne. « Nous estimons que nous serons fortement outillés. Nous attendons de cet atelier beaucoup d’innovations, surtout la correction des faiblesses déjà constatées à travers les autres codes miniers. Parce que nous sommes, à peu près, à notre quatrième code minier ».
À noter qu’une session extraordinaire sera convoquée très prochainement pour adopter ce code minier dans l’intérêt des Maliens, a rappelé le vice-président du Conseil National de Transition.