Processus de paix : quand le CSP se vide de ses membres
📷 FAROUK BATICHE / AFP

Processus de paix : quand le CSP se vide de ses membres

Des mouvements signataires de l’accord pour la paix et la réconciliation quittent le cadre stratégique permanent (CSP-PSD). Cette coalition réunissait la coordination des mouvements de l’azawad et la plateforme des mouvements du 14 juin d’Alger.

Le départ le plus récent du CSP est celui du Mouvement Arabe de l’Azawad, MAA, membre de la Plateforme. Dans un communiqué publié ce mardi 1er Août, le MAA estime que les positions et les décisions actuelles du CSP ne sont plus en phase avec la ligne et l’esprit de la Plateforme.

La CM-FPR, Coordination des mouvements et Forces patriotiques de résistance, s’est aussi démarqué et désolidarisé des prises de positions du CSP. Elle a annoncé son départ du Cadre stratégique permanent depuis le 12 juin 2023.

En outre, la division au sein du GATIA (Groupe d’auto-défense des touaregs imghad et alliés), membre de la Plateforme, impacte les activités du CSP. Le GATIA, tendance Fahad Ag Almahmoud est toujours membre de l’organe. Tandis que l’autre bureau récemment mis en place et dirigé par Youssouf Ag Mohamed s’est retiré du cadre le 25 juillet dernier.

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Ces mouvements d’humeur ont été précédés par l’arrêt du comité de suivi de l’accord en 2022. La CMA avait déjà suspendu sa participation aux travaux du comité.

Le gouvernement de transition a ordonné fin décembre 2022 la suspension des indemnités des représentants des mouvements armés au sein du Comité de suivi de l’Accord CSA. Cette situation concerne les mouvements de la Plateforme, de la CMA et des mouvements armés de l’inclusivité.

Renouer le dialogue

Les dissensions au sein du CSP pourraient s’expliquer par ses positions prises, notamment lors du référendum du 18 juin 2023. C’est l’avis de l’enseignant-chercheur, Pierre Claver Bakoroba Traoré. L’analyste politique pense que les mouvements signataires doivent s’entendre pour la relance de l’accord. Aussi ajoute-t-il, le gouvernement doit accepter de faire des concessions en vue de rétablir les discussions sur l’accord pour la paix.