Plusieurs partis politiques disent non à une entrée en guerre du Mali, en cas d’intervention militaire de la CEDEAO au Niger. Cela, après que les gouvernements du Mali et du Burkina ont mis en garde contre cette option.
Cette semaine, les autorités maliennes et burkinabès ont déclaré qu’une intervention militaire au Niger s’assimilerait à une déclaration de guerre à ces deux pays.
L’Alliance Démocratique pour la Paix ADP Maliba, se dit opposée à l’intervention militaire du Mali pour défendre les putschistes du Niger. Pour le Président d’honneur d’ADP Maliba Aliou Diallo, « le Mali ne doit pas entrer en guerre pour défendre ce qu’il a lui-même interdit ». Il ajoute que « la priorité aujourd’hui doit être la lutte contre le terrorisme ».
Le parti pour la renaissance nationale, PARENA, a également réagi à la déclaration conjointe des gouvernements de transition du Mali et du Burkina. Le parti affirme que cette position de soutenir la tentative de coup d’état en cours au Niger viole l’article 187 de la nouvelle constitution du Mali. Une disposition qui stipule que « tout coup d’État ou putsch est un crime imprescriptible contre le peuple malien ». Selon le parti « en vertu de cet article, nul ne peut soutenir un putsch, ni au Mali, ni au Niger et nulle part ailleurs ». Le parti invite donc le gouvernement de transition à se concentrer sur la lutte contre les groupes terroristes.
L’Adéma-PASJ et le mouvement pour un destin commun Modec condamnent eux aussi le coup d’état au Niger. Le Modec s’oppose fermement à « une éventuelle entrée en guerre du Mali pour soutenir le Niger ».
Lire aussi : Le Mali et le Burkina s’opposent à une intervention militaire au Niger
« Renforcer la coopération entre les deux pays »
Le vice-président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie CNSP, le Général Salifou Mody était à Bamako ce mercredi 2 août. Selon le N°2 du CNSP, il a été question d’explorer les voies et moyens pour renforcer la coopération entre les deux pays. Qu’est ce que le Mali pourrait apporter comme appui aux nouvelles autorités du Niger ? Écoutons la réponse de Jean François Marie Camara,enseignant-chercheur à l’Université des Sciences Politiques et Juridiques de Bamako.