Après une semaine de discussions dans la capitale algérienne, le gouvernement malien et les groupes armés sont parvenus hier à la signature d’une feuille de route. Le document qui marque la cessation des hostilités dans le Nord du Mali a pour objectif la mise en place d’un cadre pour des négociations de paix pour permettre l’émergence d’une solution globale et négociée.
Cette signature est la première étape d’un processus en trois phases. La deuxième, devrait être entamée dès le mois prochain, avant la signature d’un accord définitif d’ici la fin de l’année.
La signature de ce document est tombée en pleine rencontre entre le président IBK, les anciens premiers ministres et la société civile. Le chef de L’État en a profité pour réaffirmer la position du gouvernement dans la suite des négociations et l’importance de la médiation algérienne.
« Nous savions très clairement ce que nous voulions, et où nous voulons aller. Nous accordons une importance capitale à l’effectivité de notre intégrité territoriale et à notre souveraineté nationale. Pas d’indépendance, pas d’autonomie », a tenu à préciser Ibrahim Boubacar Keita.
La société civile malienne se réjouit de la signature de cette feuille de route. Elle marque selon elle le consensus autour des points de divergence que représentent la laïcité de l’Etat et l’intégrité du territoire. Pour le président du Forum des organisations de la société civile, Mamoutou Diabaté, cela augure de belles perspectives pour la suite des négociations. « La question de la laïcité, sujet de discorde qui persistait entre la délégation gouvernementale et celle des groupes armés a visiblement été résolue. On peut donc dire que c’est le début des négociations qui est amorcé maintenant », affirme-t-il.
Quant aux groupes armés, MNLA, HCUA et MAA, ils estiment que la signature de la feuille de route est un bon début pour la suite des négociations.
« C’est une première phase qui est à saluer, même si on a pris une semaine pour le faire. Nous prenons toutes les parties au mot. Nous prenons également à témoin la communauté internationale. Nous pensons que ça ira si tout le monde s’y met, comme c’est prévu dans le document », soutient pour sa part Attaye Ag Mohamed, membre de la Commission communication du MNLA.