Le secrétaire général des nations unies présente ce mardi au Conseil de sécurité son rapport sur la situation au Mali. Antonio Guterres donnera son avis sur l’évolution de la situation sécuritaire, mais aussi la mise en œuvre de l’accord de paix dans le pays. Dans son dernier rapport, le secrétaire général des nations unies avait affirmé que « presque qu’aucun progrès n’a été fait dans l’application de l’Accord pour la Paix et la réconciliation » .
Antonio Guterres avait particulièrement dénoncé les retards dans le processus de DDR (Désarmement démobilisation et réinsertion). Il avait appelé les groupes armés signataires à participer activement à ce processus en proposant leurs listes définitives de combattants. Faute de quoi, selon lui, « la stabilisation et la consolidation de la paix dans le nord du Mali resteront hors de portée ».
Le secrétaire général avait également déploré la détérioration de la situation sécuritaire et humanitaire. Antonio Guterres avait même déclaré « qu’aucun progrès n’a été réalisé dans la mise en œuvre de l’accord ». Une déclaration qui a surpris le gouvernement malien pour qui des efforts remarquables ont été faits dans le processus.
Si depuis ce rapport, la situation sécuritaire ne s’est pas améliorée, les acteurs du processus de paix, eux, affirment vouloir avancer dans la mise en œuvre de l’accord. Les signataires de l’accord de paix ont adopté, la semaine dernière, un nouveau chronogramme allant du 20 janvier au 15 mars. Ce chronogramme, prévoit le démarrage du DDR ainsi que d’autres actions afin d’accélérer la mise en œuvre de l’accord.
Cette volonté des acteurs du processus a été précédée par celle du nouveau Premier Ministre Malien. Soumeylou Boubèye Maïga s’est dit prêt à prendre des « mesures fortes » pour rétablir la paix et renfoncer la sécurité des Maliens, en particulier dans le centre du pays confronté à une montée des attaques jihadistes.
À la veille de la présentation du rapport du secrétaire général de l’ONU, son représentant spécial au Mali a été reçu hier par le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga. Mahamat Saleh Annadif a déclaré que la communauté internationale « s’impatiente que des progrès importants » puissent être réalisés dans la mise en œuvre de l’accord. Le chef de la Minusma s’est montré également optimiste quant à la possibilité de tenir les prochaines élections aux dates prévues.
Mahamat Saleh Annadif :