Un sentiment de peur et de crainte règne à Gao et à Tombouctou au lendemain de l’attaque du bateau de la COMANAF, compagnie malienne de navigation fluviale. Des parents sont entre inquiétudes et angoisses car ils n’ont toujours pas de nouvelles de leurs proches après l’incident.
Moussa Abdoulaye Yattara avait sa tante et ses enfants dans ce bateau. Ce natif de Gao d’une trentaine d’années est au chevet de sa tante blessée lors l’attaque du bateau. Il regrette de n’avoir aucune information sur ses cousins.
« J’étais ce matin à l’hôpital parce que j’ai ma tante et ses enfants. Malheureusement elle et sa fille sont blessées », témoigne M.Yattara. « Nous sommes toujours sans nouvelle des deux garçons de la même tante », continue-t-il avec amertume.
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Renforcer la coopération avec les communautés
« Dissuader les communautés du nord de se mouvoir », tel est l’objectif de ces attaques contre les transports en communs notamment le bateau. Cette déclaration est de Dr Aly Tounkara. L’analyste sécuritaire avance des propositions sur comment protéger les transports en commun.
« Le seul fait d’escorter le bateau suffirait difficilement. Donc il faut creuser davantage dans cette capacité qu’ont les communautés en terme de fourniture de renseignement et de l’information », recommande l’expert. Pour ce fait, Dr Tounkara pense que « l’État doit davantage paraître utile aux yeux des communautés ».
Dans les régions du nord, les populations demandent aux autorités de prendre les dispositions nécessaires afin que les citoyens puissent continuer à voyager en toute sécurité. Pour rappel, selon un bilan officiel, 49 civils et 15 militaires ont été tués durant l’attaque du bateau.