La France suspend la délivrance de visas pour les étudiants et acteurs culturels du Burkina Faso, du Niger et du Mali. L’annonce a été faite la semaine dernière par les autorités françaises.
La décision fait suite à la dégradation des relations entre Paris et les autorités de ces trois pays. Les étudiants ayant déjà un visa ou en études en France ne sont pas concernés. De même que les artistes ayant déjà un visa.
L’association des élèves et étudiants du Mali regrette cette décision de la France qu’elle juge extrémiste. Selon l’AEEM, elle a fait beaucoup de plaidoyers auprès des autorités éducatives françaises.
« L’AEEM avait essayé de contacter les responsables de l’éducation au niveau de la France pour voir comment on peut trouver des moyens. Même si nos camarades pouvaient se déplacer pour faire leur demande de visa en Côte d’Ivoire ou au Sénégal », explique Mamadou Maiga, secrétaire administratif de l’AEEM. Selon lui, une liste d’une centaine d’étudiants a été élaborée pour anticiper sur le problème. « Malgré notre démarche ça n’a pas abouti », regrette M.Maïga. Pour lui, « C’est choquant venant de la France ».
Améliorer les conditions d’étude au Mali
Monsieur Maiga interpelle tout de même les autorités à mettre les conditions pour une éducation de qualité dans le pays. « À un moment donné, il faut qu’on arrête de se rendre dans ces pays-là. Nos autorités doivent améliorer les conditions dans les universités maliennes pour encourager les étudiants à poursuivre les études universitaires sur place ».
Permettre aux artistes de gagner sur place
Adama Traoré, le Président de la Fédération des Artistes du Mali(FEDAMA) regrette que cette décision de la France impacte la vision de la culture. « Si les artistes qui devaient avoir de nouveaux contrats ne peuvent pas les avoir c’est toute une vision de la culture qui est en train de changer de se métamorphoser avec cette décision de la France ». C’est ce que pense le Président de la FEDAMA. « Il faut qu’on travaille sérieusement. De se dire comment ce secteur qui peut générer beaucoup d’argent comment le rendre performant sans avoir à être soumis à des problèmes de visas et autres », poursuit M.Traoré.
Notons que ces mesures sont prises par la France à un moment où ses relations restent tendues avec ces trois pays. Des tensions survenues à la suite des changements de régime.