La communauté musulmane du Mali a célébré dans la nuit du mercredi à jeudi la naissance du Prophète Mohamed (Paix et Salut sur lui). De la rive droite à la rive gauche de la capitale, la fête du Maouloud a été commémorée dans plusieurs endroits. Des Leaders religieux et fidèles ont prié pour le retour d’une paix durable sur toute l’étendue du territoire national.
“L’appel à la cohésion sociale, à la stabilité, et à l’entente inclusive” ont été entre autres les grands vœux formulés dans plusieurs lieux de prêche à la rive droite. « Des hommes et des femmes se sont réunis ici. Après le prêche on a formulé des vœux pour la communauté musulmane et pour toute la nation. Nous avons imploré Dieu pour que la paix et la stabilité règne sur toute l’étendue du territoire national » dit Boi Sidibé, imam de la mosquée de Yirimadjo plateau.
Des hommes et des femmes assis en plein air, chapelets à la main, tendent bien l’oreille aux prêches. Dans une atmosphère spirituelle, chacun dit avoir eu une pensée pour le Mali. « On a prié Dieu pour que la paix revienne au Mali » témoigne une jeune fille sur place. Une vielle dame poursuit « nous avons célébré le Maouloud dans la sérénité, nous sommes contentes ».
Le président du haut conseil islamique du Mali, Chérif Ousmane Madane Haidara a réuni des milliers de fidèles au stade du 26 mars à la faveur de sa traditionnelle Maouloud. La situation sécuritaire dans notre pays, fut également abordée au cours de cette soirée de prière.
Célébration du Maouloud à l’intérieur du pays !
À l’intérieur du pays, le Maouloud a été célébré par les fidèles musulmans malgré l’insécurité qui plane sur certaines localités. Aucun incident majeur n’a été signalé. Toutefois, à Tombouctou, la fête s’est déroulée en toute sobriété.
Dans les régions de Kayes et à Sikasso ville, les festivités du Mouloud se sont bien déroulées sans incident. De sources locales, des prières ont été formulées pour la paix au Mali. Dans la région de Koulikoro, à Sébété, Toubacoro et Toukoroba, cercle de Banamba, les fidèles se sont abstenus de fêter le Maouloud en raison de l’insécurité. C’est le même constat à Dily, dans la région de Nara.
Dans le centre du pays, à Bankass et Youwarou, les fidèles ont formulé des bénédictions pour la paix et le renforcement de la cohésion sociale. Toutefois, des sources rapportent que des villages environnants n’ont pas célébré le Maouloud.
À Tombouctou, cette nuit sacrée a été commémorée dans la sobriété. Selon les habitants de la ville, c’est la grande mosquée qui a servi de cadre pour une lecture du Coran qui a duré deux heures de temps. Les lieux étaient sécurisés par les forces de l’ordre.