Le gouvernement a annoncé la délivrance temporaire d’un numéro d’identification nationale (NINA) à partir de ce 18 octobre. Objectif : permettre aux candidats au recrutement de l’armée de se procurer de ce document. Déjà des populations dénoncent le processus d’accès.
Ils étaient plus d’une centaine des jeunes de Diré, à prendre d’assaut la mairie de la ville ce mercredi. Ces jeunes peinent à obtenir les documents qu’il faut pour se porter candidats aux prochains concours d’entrée à l’armée. « Ça fait à peu près une semaine, on est là, on n’arrive pas à comprendre », indique un candidat. « Notre grand problème est la carte NINA », martèle un autre. D’aucuns l’expliquent par l’absence de l’administration.
La mairie de Diré reconnaît ses difficultés qui, selon elle, dépassent ses compétences. Elle demande au gouvernement de décentraliser l’acquisition de ces documents aux niveaux régional et local. « On demande des cartes d’identité ou NINA des parents, parce que certains enfants n’ont pas de cartes NINA, les parents non plus », explique Abdoulaye Cissé, 2e adjoint au maire de la commune urbaine de Diré. Pour le casier judiciaire, l’élu communal assure qu’« il y en aura suffisamment le lundi ».
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Le centre de traitement des données de l’État civil à Bamako était bondé de monde ce 18 octobre. Sur place, des éventuel s candidats aux recrutements de l’armée et d’autres citoyens à la recherche de leur fiche individuelle. « Chaque jour, je fais la navette entre Kati et Korofina pour chercher mes documents ». Une démarche vaine pour ce Katois. Il est de même pour ce jeune de Tiébani.
Le ministère, de l’administration territoriale exige les pièces suivantes pour obtenir le NINA temporaire. Il s’agit d’une copie d’extrait de naissance, une copie de la carte d’identité biométrique ou de la carte Nina des parents et une copie des diplômes antérieurs à 2009.