Les casques bleus tchadiens ont quitté hier (23.10.2023) le camp d’Aguelhoc dans la région de Kidal. Contrairement à l’emprise de Tessalit, celle d’Aguelhoc n’a pas été rétrocédée à l’armée malienne. Une source sécuritaire a confié à Studio Tamani qu’après le départ de la MINUSMA, des groupes armés avaient occupé les lieux avant de se retirer.
Dans un communiqué, La MINUSMA explique ce départ anticipé de ses casques bleus tchadiens d’Aguelhoc par les menaces réelles contre eux. Selon la mission onusienne, une partie de ce contingent n’a pas pu être transportée par avion sur Kidal pour être rapatrié au Tchad. Cela à cause de l’interdiction de vol imposée par les autorités maliennes. Ces casques bleus vont donc rejoindre le convoi terrestre de Tessalit dans des conditions périlleuses, regrette la MINUSMA dans son communiqué.
Le camp d’Aguelhoc est la seconde emprise donc libérée par la MINUSMA dans la région de Kidal, après celle de Tessalit. Mais contrairement à cette dernière, l’emprise d’Aguelhoc n’a pas été rétrocédée à l’armée malienne. À ce stade, les FAMa n’ont fait aucun communiqué sur ce retrait d’Aguelhoc.
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À ce jour la mission de l’ONU a rétrocédé sept de ses emprises à l’armée malienne, conformément à la résolution 2690 du Conseil de Sécurité. Il s’agit des camps d’Ogossagou, Douentza, Ber, Goundam, Ménaka, Anefis et Tessalit. La prochaine étape de rétrocession concernera les camps de Kidal, Tombouctou, Gao et Sévaré.
Des partis politiques appellent au dialogue
Pendant ce temps, la belligérance continue entre le gouvernement et les groupes armés réunis au sein du Cadre stratégique permanent CSP. Le Cadre des partis et regroupements politiques appelle ces acteurs signataires de l’accord pour la paix, à la responsabilité et au dialogue.
Sékou Niamé Bathily, membre du regroupement