Les délestages récurrents à Bamako et à l’intérieur du pays impactent les élèves et étudiants. Ces derniers n’arrivent plus à suivre ou réviser les cours faute d’électricité. Des pédagogues estiment que ces coupures ont des conséquences sur l’apprentissage des élèves.
«Tout le monde sait qu’on ne peut pas suivre les cours d’informatique sans électricité. J’ai manqué plus de deux cours». Ceci est un témoignage d’une élève. Il illustre les conséquences des délestages en cours dans le pays. Certains parents d’élèves essaient de trouver des alternatives face à la situation. Ils achètent des lampes solaires pour leurs enfants ou réaménagent les horaires d’apprentissage. Cela, pour amoindrir l’impact des coupures sur la performance de ces enfants. « À partir de 20 h , il y a le délestage. On est obligé de faire des efforts en cherchant même des bougies pour que les enfants puissent apprendre la nuit », témoigne un parent d’élève à Bamako. « Nous utilisons des lampes chinoises pour les aider à apprendre », indique un autre parent à Kayes. Alors que ce père de famille a Ségou a donné des instructions à sa femme « de réveiller les enfants tôt le matin pour réviser leurs leçons ».
Une perte d’élan pédagogique
Le pédagogue Dr. Moussa Cissé affirme que ces coupures causent des désagréments aux enfants et aux enseignants. « D’abord au plan psychologique, ça démotive les apprenants. Sur le plan pédagogique, cela peut engendrer la perte de l’élan et la cohérence pédagogique. Ce sont des connaissances brutes qu’on donne à l’école, mais à la maison, les enfants doivent déployer des efforts personnels », explique-t-il.
En attendant de trouver une solution, Dr Cissé exhorte les enseignants et les parents d’élèves à trouver des alternatives pour éviter que les enfants ne tombent dans la paresse.
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Aller au delà des annonces
La ministre de l’énergie a donné mardi soir des explications sur les causes des délestages en cours. Selon elle, la société EDM-sa fait face à des problèmes de gestion, et de détournement. Elle a annoncé des solutions très prochaines. L’association malienne de lutte contre la corruption et la délinquance financière salue les mesures annoncées par le ministre. Mais, ses responsables souhaitent que ces mesures ne soient pas justes des effets d’annonce.
Moussa Ousmane Touré, Président de l’association malienne de lutte contre la corruption et la délinquance financière :