Une fille membre d’un grin est victime de plusieurs stéréotypes. Elles sont pointées du doigt et traitées de tous les noms. pour la plupart des cas, à tort.
La société n’est pas souvent tendre avec les filles qui fréquentent les grins des garçons. Âgée de 17 ans, Fatoumata Napo est la seule fille membre d’un grin en commune 3 du district de Bamako. Elle affirme apprécier la compagnie des jeunes garçons. «Les gens ne me font pas confiance,certains n’osent même pas m’envoyer en commission »,dit-elle avec un sourire au coin des lèves avant de poursuivre « je me promène avec les garçons mais cela ne m’empêche pas d’être sérieuse, je préfère la compagnie des jeunes garçons que des jeunes filles ».
Traitée de délinquante la plupart du temps, elle n’est pas découragée pour autant. « Être membre d’un grin ne fait pas de moi une fille de mauvaise mœurs. Tout dépend de l’éducation, je suis plus sérieuse que celles qui restent à la maison », soutient-elle.
Parfois jugées à tort
Certaines personnes ne voient pas de mal à ce qu’une fille fréquente un grin. « Je connaissais une fille qui ne fréquentait que les grins, mais le jour de son mariage elle a surpris tout le monde, elle était vierge », témoigne une dame
« Beaucoup de filles préfèrent la compagnie des hommes parce que souvent entre filles c’est compliqué», soutient une autre. D’autres par contre estiment que ce n’est pas une bonne image qu’elle véhicule. « Ce n’est pas une bonne chose. Elles gâchent leurs vie », déplore ce homme.
Comme le dit l’adage « l’habit ne fait pas le moine », le fait de s’asseoir dans un grin ne fait pas forcement de quelqu’un un délinquant.
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