Concours d’entrée à l’armée : les candidats en zone d’insécurité « défavorisés »
Bamako, le 23-10-2023

Concours d’entrée à l’armée : les candidats en zone d’insécurité « défavorisés »

Les candidats retenus pour le recrutement dans l’armée viendront à Bamako pour les différentes épreuves. Dans un communiqué, le ministère de la sécurité a annoncé que les épreuves s’effectueront dans un centre unique. Des candidats en provenance des régions notamment celles en proie à l’insécurité, se disent défavorisés.

Dans les localités comme Bandiagara, Bankass et Tombouctou les futurs candidats se disent préoccupés par cette décision des autorités. Selon eux, la tenue du concours dans un centre unique, notamment à Bamako réduit leurs chances de pouvoir y prendre part. Ces localités sont confrontées à l’insécurité au blocus de certaines voies d’accès. Ajouter à cela la conjoncture économique difficile.

« A Bankass le transport seulement coûte 18000f , et la confection du casier judiciaire et la nationalité exige aussi des frais », affirme une jeune dame « C’est vraiment compliqué, que les autorités pensent à décentraliser la prochaine fois », estime un jeune homme. Un autre d’ajouter «on pouvait le faire à Bandiagara, mais s’ils ont décidé, on va le faire, on n’a pas le choix ».

Mêmes contraintes pour les candidats du Nord

A Tombouctou, au nord du Mali, des jeunes estiment que cette décision de tenir les épreuves du concours d’entrée à l’armée à Bamako ne leur est pas favorable « le déplacement est très difficile pour les gens du nord, il y a l’insécurité, il faut forcement passer par des pinasses faire deux, trois, ou quatre jours », explique un jeune de la cité des 333 saints qui souhaite intégrer un corps de l’armée. Ils estiment que les autorités doivent mettre en place des mécanismes permettant aux jeunes d’apporter leur pierre à l’édifice. « Il faut faciliter l’accès. Vu la situation actuelle, ce n’est pas facile de voyager », renchérit un autre

Rappelons que la course pour les documents administratifs continue toujours. Les mairies et tribunaux sont pris d’assaut par les jeunes qui veulent défendre leurs pays contre vents et marées.

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