Les facultés des universités de Bamako subissent les conséquences des coupures d’électricité. Étudiants et responsables affirment que celles-ci empêchent le bon déroulement des cours.
Dans la plupart des facultés à Bamako, les cours sont dispensés avec des micros. Mais avec le manque d’électricité, il est presque impossible d’enseigner les modules. Ces étudiants rencontrés dans des facultés dénoncent les délestages. « S’il n’y a pas de courant, des professeurs refusent de rentrer. Pourtant on a dépensé notre argent pour venir à l’école », regrette une étudiante. « Les coupures, ça ennuie nos TP (Travaux Pratiques) », renchérit un étudiant. D’autres estiment que les coupures d’électricité les mettent en retard.
A la Faculté des Sciences et de Gestion- FSEG, les responsables ont pris des dispositions pour aider les étudiants. Mais Dr Ladji Kané, vice doyen indique que cette charge est parfois lourde. « Depuis cinq ans, on a payé un groupe électrogène. On a souvent du mal à acheter du carburant. Ça nuit beaucoup même aux activités de l’administration ainsi qu’aux étudiants », martèle M.Kané.
Il faut noter que ces délestages ont aussi des conséquences sur la vie des étudiants aux campus. Ils déplorent tous les mauvaises conditions d’apprentissage et dans les dortoirs dues au manque d’électricité.
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Coupure d’électricité, un coup dur pour les activités économiques
Les coupures d’électricité continuent et s’étendent à d’autres parties du pays. Ces délestages persistants affectent les économies de ces régions.
La ville de Mopti connaît des problèmes d’électricité depuis quelques mois. Les coupures d’électricité portent un coup aux activités économiques de la 5e région. Abdoulaye Cissé dit Wolo, un habitant de Mopti. « Après la biennale, la situation s’est empirée. Très souvent, nous avons l’électricité de 21h à 5h du matin. Toute la matinée, il n’y a pas d’électricité », fulmine Wolo, un habitant de la Venise malienne.
Défaut de combustible
C’est le même constat à Gao. Le secrétaire général de l’UNTM de la région Hamadoum Abdoulaye déplore également la récurrence de ces coupures. « Les gens ont l’électricité 4h dans la journée, 4h dans la soirée. Il y a des jours où on n’a même pas ça. La semaine passée, on n’avait pas de courant par manque de carburant », témoigne-t-il.
A Ménaka, la ville est sans électricité depuis quelques jours. Selon les responsables locales de l’EDM, l’une des raisons de cette interruption est le manque de carburant. « Nous avons des difficultés d’approvisionnement de carburant. Le fournisseur n’arrive pas à nous fournir compte tenu du blocus », affirmeOusmane Bagayoko, chef du point d’accueil de l’EDM à Menaka
Il faut noter qu’à Bamako, les coupures continuent de plus belle. Une organisation de la société civile annonce une manifestation le 17 novembre prochain pour dénoncer la situation.