Alors que l’armée malienne a annoncé dans un communiqué avoir mené des frappes contre des cibles terroristes dans la ville de Kidal, le CSP a dénoncé le massacre de civils suite à des frappes de drones.
La journée de mardi a été tendue dans la ville de Kidal, aux mains des groupes armés rebelles depuis près d’une dizaine d’années. Le matin aux environs de neuf heures, des sources locales ont rapporté des frappes de drones près de l’ancien camp de la MINUSMA, la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali. Quelques heures plus tard deux autres frappes ont été effectuées toujours selon les mêmes sources qui parlent de plusieurs victimes civiles. Dans l’après-midi l’armée a dans un communiqué affirmé que ses vecteurs aériens ont identifié et neutralisé plusieurs pick-up des terroristes dans l’ancienne emprise de la MINUSMA.
Toutefois, elle n’a donné d’autres détails sur de cette opération menée dans la ville de Kidal. En revanche le Cadre stratégique permanent pour la paix, la sécurité et le développement (CSP-PSD), a de son côté dénoncé un massacre contre des civils.
Dans un communiqué, ses responsables ont indiqué que ces frappes ont ciblé un regroupement d’enfants devant l’école près du camp abandonné par la Minusma et une réunion des notables.
Cette opération a occasionné la mort de 14 civils dont des enfants selon cette coalition de groupes armés signataires de l’accord.
Selon des sources sur place deux autres frappes ont été effectuées, ce mercredi matin.
Il faut rappeler que la Minusma a définitivement quitté Kidal le mardi 31 octobre dernier sans rétrocession du camp à l’armée malienne.