La première réunion des experts des pays et organisations de l’Alliance des États du Sahel AES a pris fin ce samedi à Bamako. De nombreuses recommandations ont été faites pour booster la coopération entre les États de l’organisation dans les domaines de la sécurité, les transport, l’énergie et l’industrie
Dans ce communiqué final, les ministres en charge de l’économie ont recommandé le développement des aménagements hydro-agricoles à intérêt commun, la construction et le renforcement des projets d’infrastructures et la création d’une compagnie aérienne. La création d’un fonds de stabilisation et d’une banque d’investissements, la mise en place de l’architecture juridico-institutionnelle et les mécanismes de financements des instances de l’alliance ont été également souhaités.
Le document mentionne aussi l’élaboration d’une stratégie commune d’industrialisation du Burkina, du Mali et du Niger et la mise en place d’un fonds pour le financement de la recherche et des projets d’investissements énergétiques.
Les experts ont aussi recommandé l’amélioration de la libre circulation des personnes, la réalisation d’infrastructures adaptées pour le développement du cheptel et la mise en place d’abattoirs modernes. Ils ont aussi proposé de faire la promotion du financement et la construction d’infrastructures communautaires du monde de la diaspora.
Des chantiers bien réalisables
Enfin, les trois États recommandent la mise en place de deux comités. L’un sera chargé d’approfondir les réflexions sur les questions de l’union économique et monétaire. Et l’autre s’occupera du suivi de la mise en œuvre de ces recommandations.
Pour l’économiste Abdoul Karim Diamouténé, les États de l’Alliance pour le Sahel ont suffisamment de ressources minières et de grands potentiels économiques pour honorer leurs engagements sur le plan du développement économique. Selon lui, le partenariat gagnant-gagnant développé avec la Russie peut leur permettre de mieux explorer leurs sous sol, très riche en ressources naturelles.