Dans le centre du pays, précisément dans la région de Bandiagara, une nouvelle forme d’insécurité voit le jour. Il s’agit de l’enlèvement des cars de transport en commun et leurs occupants. Le dernier cas remonte à ce mardi 28 novembre 2023 entre Parou et Songobia sur la route nationale 15. Les autorités de la région de Bandiagara déplorent ces multiples enlèvements de véhicules dans cette zone.
Le car a été intercepté alors qu’il venait de Bankass, un cercle de Bandiagara. Les assaillants ont fait descendre les femmes et certains hommes et disparu avec le bus et le reste de ses occupants. Selon des sources locales, les hommes libérés seraient issus de communautés qui ont signé des accords avec les terroristes. Des élus locaux dans la région affirment que l’État doit revoir sa stratégie pour faciliter la libération des personnes enlevées. Toutefois, ils estiment que cette opération ne pourrait pas être menée sans que populations et autorités ne conjuguent leurs efforts.
« Je suis vraiment très surpris et indigné par l’enlèvement des véhicules et des personnes et leurs biens sur la route nationale 15. Je lance un appel solennel à toutes nos autorités de revoir les façons de faire et faire en sorte que les personnes détenues soient libérées » a déclaré Allaye Kassogué, maire de la commune de Bandiagara.
« Instaurer la panique et la psychose chez les populations, c’est le but recherché par les auteurs de ces crimes ». C’est l’avis de Dr Adama Diabaté géopolitologue. Selon lui, ces agissements des groupes armés consistent à « créer l’impression que malgré la prise de Kidal, nous ne maîtrisons pas encore la situation sécuritaire ». « Aujourd’hui il faut que la population comprenne ça comme un désespoir de la part de nos ennemis » a-t-il ajouté.
Rappelons que le 7 novembre dernier, 3 cars ont été enlevés dans la région de Badiangara. Si un des cars a été libéré, les deux autres sont toujours introuvables.