À Douentza, le gouverneur interdit la circulation des véhicules 4×4 en direction de Gao. Si la mesure a été saluée par les populations de la zone, le syndicat des transporteurs de la région affirme qu’elle a des conséquences sur leur travail.
Sidy Haidara est le Président du syndicat des transporteurs de la région de Douentza. Il affirme que l’arrêt du transport des passagers à destination de Gao, depuis plus d’une semaine a eu des conséquences sur leur chiffre d’affaires. « Cette interdiction nous pénalise car les véhicules partaient auparavant malgré les difficultés. Leur arrêt est un coup dur pour les passagers et les transporteurs que nous sommes» se lamente M.Haïdara qui confie que leur source de revenus dépend de cette activité.
Rétablir la libre circulation
Pourtant, cette mesure de sécurisation des personnes et des biens est fortement saluée par les habitants de la région. Toutefois, ils demandent aux autorités de faire le nécessaire pour rétablir la libre circulation sur ce tronçon vital pour la région. « L’arrêt de transport entre Douentza et Gao va impacter impérativement sur la population civile ». C’est du moins ce qu’estime un habitant sous anonymat. « La décision est certes dure, mais il le faut pour le bien de toute la population », renchérit-il.
L’autre impact de cette mesure restrictive est le constat d’une légère augmentation des prix de certaines denrées de première nécessité sur le marché de Douentza. Cette flambée est évoquée par certaines sources. Et pourtant, ces dernières estiment que la décision ne s’applique pas aux véhicules de transport de marchandises.
La DIRPA fait le point
La Direction de l’Information et des relations publiques des armées (DIRPA) a fait le point de la situation sécuritaire à travers le pays. C’était ce lundi lors de sa traditionnelle conférence de presse. Selon le directeur de la DIRPA Col Souleymane Dembélé, le mois de novembre a été marqué par le déploiement des forces armées à Kidal, mais aussi la diminution des attaques contre les FAMa dans le centre. Toutefois, il déplore une augmentation des violences contre les populations perpétrées par les groupes armés terroristes dans cette zone.