Les premiers résultats de l’enquête sur le crash du vol AH 5017 d’Air Algérie au Mali sont tombés . soit deux semaines après l’accident. La boîte noire qui a servi à l’enregistrement des conversations de la cabine de pilotage reste inexploitable. Mais l’extraction des paramètres de vol a permis aux enquêteurs de reconstituer la trajectoire de l’avion. Au Mali, la famille de la victime, sur les 116 personnes qui étaient à bord du vol, garde espoir et exige que toute la lumière sera faite sur l’affaire.
Le Bureau français d’enquête et d’analyse, BEA, est formel : à ce stade aucune piste n’est à exclure. Mais la reconstitution de la trajectoire de l’avion a permis aux enquêteurs de constater « des changements de route modérés typiques d’une stratégie d’évitement des zones orageuses ».
« Mais l’avion ralentit peu après, avant de passer d’une vitesse de 500 à 300 km/h. Une dizaine de minutes plus tard, il entame une chute vertigineuse, en spirale et à très grande vitesse. Une seconde seulement avant l’accident, l’avion était encore à 500 mètres d’altitude », expliquent les enquêteurs du BEA.
Pour l’heure, la boîte noire contenant les conversations dans la cabine de pilotage est inexploitable, malgré les heures passées à restaurer les bandes magnétiques. « Il s’agirait en fait d’un dysfonctionnement qui n’est pas lié à l’accident », explique le directeur du BEA. Selon Rémi Jouty, cité par l’agence Reuters, le BEA va avoir besoin de quelques semaines pour poursuivre ses efforts, afin de rendre les différents enregistrements plus exploitables. Pour cela, le bureau espère pouvoir en tirer des informations utiles. Un rapport d’étape sur l’enquête sera présenté à la mi-septembre.
Le crash du Vol d’Air Algérie a provoqué la mort de 116 personnes, dont un Malien, le réalisateur Bakary Diallo. Après ces premiers résultats de l’enquête, sa famille ne perd pas espoir, mais exige que toute la lumière soit faite sur les circonstances de l’accident.
Mamadou Diallo, frère de la victime malienne, a été joint par Issa Fakaba Sissoko.
« On aurait bien voulu que ces enregistrements puissent édifier les experts. Le fait cette boite noire soit inexploitable, pour l’instant, ne nous fait pas perdre confiance. Nous avons plutôt confiance aux experts afin d’élucider tous les concours qui ont conduit à ce crash d’Air Algérie. Dans la mesure où il y a une commission d’enquête composée du Mali, du Burkina Faso, de la France, du Canada, de la France, des Etats unis, etc. Tous ces pays ont perdu leurs ressortissants dans ce crash. Nous, en tant que famille du disparu au Mali, nous faisons confiance à nos autorités et nous veilleront à ce que ces enquêtes aboutissent véritablement de façon objective. Nous exigeons que la lumière soit autour de ce crash ».