L’État vient de révéler sa stratégie nationale d’atténuation de l’impact socio-économique du retrait de la Minusma et son plan d’action 2024-2026. Ce programme de plus de 800 milliards de franc CFA vise à porter assistance sur une période de trois ans aux 6 391 anciens travailleurs nationaux de la Minusma.
L’annonce a été faite au terme d’une rencontre organisée ce mardi 12 décembre 2023 par le ministère de l’entrepreneuriat, de l’emploi et de la formation professionnelle.
Le plan d’action de la stratégie est articulé en quatre axes principaux. Il s’agit des mesures urgentes, du développement des compétences, de la promotion de l’emploi et l’esprit d’entrepreneuriat, de l’appui aux entreprises et la fourniture des services sociaux de base. Ce plan d’un coût de plus de 809 milliards de francs CFA sera mis en œuvre dans un délai de trois ans. Plus précisément du 1er janvier 2024 au 31 décembre 2026. Il vise entre autres à créer de nouveaux emplois afin d’atténuer la pression sur les anciens travailleurs de la mission onusienne et de renforcer les capacités des jeunes femmes.
Selon la mission onusienne, le personnel malien affecté par son départ est estimé à 6 361 employés dont 3 390 emplois directs. Ces derniers sont répartis entre 1 116 fonctionnaires et 2 274 vacataires ou contractuels. La mission note aussi avoir permis 2 971 emplois indirects avec des sociétés partenaires.
Selon la Ministre en charge de l’emploi et de la formation professionnelle, Bagayoko Aminata Traoré, ce programme constitue « une réponse aux inquiétudes et appréhensions que les Maliens concernés peuvent ressentir dans le cadre de la fourniture des services sociaux de base ».
Un projet qui, sera bien s’il est bien utilisé !
Pour l’économiste Oumar Bitibaly, les bénéficiaires de cette stratégie doivent créer des projets ayant un impact positif sur leur vie et sur l’économie du pays. Selon lui, ce plan d’action pourrait, s’il est bien mis en œuvre, atténuer les conséquences du retrait de la Minsuma tant sur le plan de la création d’emplois, mais aussi dans la mise en œuvre des projets à impact rapide dans les anciennes zones de déploiement de la mission onusienne.
Oumar Bitibaly, économiste