C’est à un défenseur de la culture africaine que le Mali a rendu un hommage mérité. Une cérémonie à laquelle de nombreuses personnalités de la culture ont participé. Tous ont avoué le professionnalisme, l’humanisme, et la sociabilité de l’homme.
Des témoignages, des anecdotes, de l’émotion étaient au rendez-vous.
Décédé le premier Août 2014 en Guinée Conakry, c’est finalement sur sa terre natale que Souleymane Koly nous a quitté.
Né un 18 Août 1944 à Zérékoré en Guinée Conakry, Souleymane Koly Kourouma de son vrai nom s’exile très tôt en Côte d’Ivoire pour pouvoir s’exprimer à travers son art. Chose qui lui était impossible dans son pays.
Chorégraphe, dramaturge, metteur en scène et producteur Souleymane Koly était tout simplement l’Homme de la culture.
Le danseur chorégraphe préparait son 70e anniversaire qui coincidait avec ses 40 années de carrière. Pour cela, Souleymane Koly travaillait sur de grandes productions comme le film « Tama » ou « le voyage » qui relate les conséquences de l’immigration clandestine.
Au cours de sa grande carrière culturelle Souleymane Koly a produit de nombreux films et de nombreuses pièces de téathres tels que Ladji Kabako ou des pièces de théâtre réalisées avec son groupe « les go du Kotéba ». Ce groupe a également produit sous sa bannière beaucoup d’albums musicaux.
Pour l’ancienne ministre malienne de la culture, Aminata Dramane Traoré, organisatrice de cette cérémonie d ‘hommage, Koly incarnait la richesse culturelle de l’Afrique
« Koly s’est investit à fond dans la création et la communication en vue de rendre compte des réalités de l’Afrique profonde, c’est le pays profond qui l’intéressait. Il avait à cœur de prouver que la culture est essentielle. Koly ne se pensait pas seulement en citoyen guinéen, il a aimé le Mali, il l’a dit. Et c’est le Mali qui lui a inspiré le nom de sa troupe « Kotéba ». C’est considérable le nombre de pièces crée par Koly. J’ai coutume de dire comme le poète que les morts ne sont pas, ils ne plus certes avec nous, mais ils sont en chacun de nous. L’héritage qu’ils laissent demandent tout simplement d’être pris en charge et d’être fructifié ».