Le Grand Dialogue d’aujourd’hui parle de « L’esclavage, qui concernerait, plus de 7 % de la population malienne ».
Des études estiment que plus 800.000 personnes en sont victimes au Mali.
L’esclavage est officiellement interdit au Mali, mais il est toujours omniprésent. Le constat est celui d’ Ibrahim ag Idbaltanat, le président de TEMEDT une association qui lutte contre l’esclavage dans le pays. Selon Naffet Keïta, anthropologue à l’université de Bamako « il y a au moins 300 000 esclaves à part entière au Mali » . Mais, en incluant les descendants et les affranchis, le plus souvent méprisés », la question concernerait « plus de 850 000 personnes, soit près de 7 %
de la population». L’universitaire a réussi a esquisser une géographie régionale de l’ampleur du problème : de 30 à 35 % de la population autour de Tombouctou, 30 % à Mopti , 20 % à Gao, de 12 % à 15 % à Kayes. Créée en 2006 par des militants et des notables originaires du Nord Mali, l’association TEMEDT revendique aujourd’hui 38.000 membres. Dans ses antennes à Gao, Kidal, Mopti, Ségou ou Sikasso des correspondants locaux mènent des campagnes de sensibilisation auprès des esclaves, mais également des chefs traditionnels. De son coté la Coalition de lutte contre l’esclavage par ascendance a décidé de décréter l’année 2014 année de l’action pour la criminalisation de la pratique de l’esclavage par ascendance. A ce jour le projet de loi n’a toujours pas été examiné. Actuellement cette pratique n’est pas spécifiquement qualifiée de criminelle. On ne peut déposer plainte que pour « privation de liberté » et « coups et blessures ».
Il existe un vide juridique pour la répression de la pratique de l’esclavage au Mali.
Nos invités :
- Me Amadou Tiéoulé Diarra, président de la
- Mme Keita Fatoumata Sissoko, Présidente de la Coalition Nationale de Lutte Contre l’Esclavage
- Koïna Ag Ahmoudou Vice Président de l’Association TEMDT.
Ecoutez l’ intégralité de l’émission Grand Dialogue :
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