Mouvement de colère des travailleurs de Dakar-Bamako ferroviaire (DBF). Les cheminots sont descendus dans les rues ce mercredi à Bamako, bloquant certaines voies à l’aide de barricades ou des wagons. Les manifestants dénoncent des mauvaises conditions de travail et plusieurs mois d’arriérés de salaires. Cette manifestation intervient alors que le trafic voyageur connaît des difficultés, notamment le manque de locomotive pour les trains voyageurs. Une situation que les usagers du train dénoncent.
Le mouvement a paralysé la circulation à plusieurs endroits de la capitale pendant une bonne partie de la journée. Certaines artères stratégiques ont été barricadées à l’aide des wagons. Selon le porte-parole des manifestants, ce mouvement avait pour but de « nous faire entendre et passer le message ».
Les manifestants dénoncent « l’inertie » des autorités face aux difficiles conditions de vie et de travail des cheminots qui n’ont pas perçu de salaire depuis quatre mois. Aussi ils s’insurgent contre l’absence d’une vraie politique ferroviaire. Les travailleurs de Dakar-Bamako ferroviaire demandent l’organisation des assises sur le chemin de fer.
Depuis plusieurs années le chemin de fer du Mali est confronté à des difficultés. Rails vétustes, wagons et locomotives insuffisants, entre autres. Cédé à des actionnaires étrangers puis repris par l’État, le chemin de fer peine à se relancer. Une situation que dénoncent les populations installées le long des rails.
Pour le collectif des cheminots, les cheminots ne doivent pas payer pour l’échec de la privatisation du chemin de fer. Il affirme vouloir poursuivre le combat jusqu’à la satisfaction de leurs doléances. D’autres manifestations d’envergure sont attendues prochainement.
Souleymane Bagayoko, chef Division de Gare est joint au téléphone par Madeleine Dembélé