Le 13 février était la journée mondiale de la radio. L’occasion pour les professionnels de ce secteur de mettre en exergue l’apport de ce media classique dans le développent socio-économique du pays. Au Mali, de nombreux jeunes travaillant à la radio estiment qu’ils vivent de la passion du métier.
A Bamako la fonction du journaliste radio est exercée par plusieurs jeunes. Passionnés par cet outil d’information par excellence ils se disent confronter à d’énormes difficultés qui sont d’ordre financier et matériel. Malgré cela, ils restent attachés à cette fonction qui leur semble la plus noble. « On est pas tous payé, on est là en tant que volontaire ou stagiaire », témoigne un jeune animateur. « Les entités qui doivent aider pour développer les radios ne font pas leur boulot » déplore un jeune journaliste.Un autre renchérit « les patrons des médias ne recrutent pas. Ils travaillent pas dans les normes »
Situation identique en régions
C’est le même constat à l’intérieur du pays notamment à Kadiolo et à Bandiangara. Les jeunes animateurs et journalistes manquent de moyens de subsistance et ils sont aussi victimes de menaces et d’intimidation en cette période crise sécuritaire. « Certaines radios peuvent faire trois mois sans payer leurs employés, et ces personnes n’ont pas d’autres moyens pour subvenir aux besoins de leurs familles», regrette un journaliste à Kadiolo. « Dans la régions de Bandiangara, nous avons des difficultés, nous recevons des menaces à tord et à travers venant des groupes armés et des particuliers», signale un animateur de la radio à Bandiagara.
Aux dires de nos interlocuteurs ce secteur est aussi menacé par l’extension des réseaux sociaux. Beaucoup de prestataires font recours à des plate formes numériques pour acquérir de l’audience.
Ci-dessous écoutez l’actu des jeunes en français et en langues nationales :