Les activités de l’Association des élèves et étudiants du Mali AEEM ont été suspendues dans l’espace universitaire et secondaire jusqu’à nouvel ordre. Au niveau secondaire, la décision est tombée ce 1er mars. A l’université, elle a été prise le jeudi dernier 29 février par le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Selon le département, cette mesure est prise suite aux violences au sein de la faculté des sciences économiques et des gestions qui ont abouties à la mort d’un étudiant.
Le ministère de l’éducation nationale suspend aussi les activités de l’AEEM dans les établissements secondaires jusqu’à nouvel ordre. L’annonce a été faite dans un communiqué du 1er mars 2024. Le gouvernement justifie cette décision par les violences engendrées lors du renouvellement du bureau de l’AEEM dans certains lycées notamment le lycée Askia Mohamed, celui de Ba Aminata Diallo et le Lycée Kalilou Fofana de Bougouni.
L’AEEM suspendue également au niveau universitaire pour cause de violences
Cette mesure est prise suite aux violences au sein de la faculté des sciences économiques et des gestions qui ont abouties à la mort d’un étudiant. Le ministère de l’enseignement supérieur promet que de tels actes sanglants ne resteront pas impunis et des dispositions seront prises pour la pacification de l’espace universitaire. Depuis plusieurs années, les facultés et instituts de l’espace universitaire sont devenus des champs de bataille entre les étudiants pour les postes de responsabilité au sein de l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM).
En septembre 2023, une descente policière sur le campus universitaire de Badalabougou, a permis la découverte de plusieurs armes à feu et armes blanches. Suite à cette descente, plusieurs dizaines d’étudiants ont été interpellés.
Une décision déplorable mais salutaire estiment des anciens de l’AMSUNEEM
« La décision de dissoudre cette association estudiantine est regrettable mais elle est bien fondée ». C’est ce qu’estime Oumar Arboncana Maïga membre fondateur de l’amical des anciens militants et sympathisants de l’union nationale des élèves et étudiants du Mali AMSUNEEM. Pour bannir la violence dans l’espace universitaire, il préconise d’exclure la gestion des fonds des taches de l’AEEM.
« Nous ne pouvons que déplorer cette décision. Mais à y regarder de près, nous sommes au regret de constater que cette décision est une décision motivée, voyant les dérives qui sont en train d’être faites », regrette le membre de l’AMSUNEEM. Il ajoute que, l’espace universitaire n’est plus un endroit d’apprentissage, d’étude et de débat d’idées.
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