Le lac Faguibine n’a pas atteint son niveau d’antan cette année. Les populations de la zone lacustre du Faguibine vivants des activités agro-sylvo-pastorales s’inquiètent de cette situation dans le cercle de Goundam. Elles estiment qu’elle pourrait engendrer des conséquences notamment l’insécurité alimentaire et l’exode rurale des bras valides.
Le système Faguibine recèle d’importantes potentialités agro-sylvo-pastoral et piscicole. Cela à travers cinq lacs interconnectés dont le lac Faguibine. Cette année, la crue n’a pas encore atteint ce lac d’où l’inquiétude chez les exploitants. « Autour du Faguibine, il y a sept communes qui cette année n’ont rien à faire, aucune activité », regrette Hama Abacrine, Président de la fédération de l’union des producteurs du système Faguibine. Selon son récit, « le lac n’a reçu aucune goutte d’eau cette année ». « Nous ne sommes pas dans une zone où la culture pluviale est possible. Non, nous vivons seulement des lacs », précise le Président de la fédération de l’union des producteurs du système Faguibine. Il termine en lançant un appel à l’État à « venir vraiment au secours de ces populations ».
Des efforts ont déjà été consentis
Selon l’office pour la mise en valeur du système Faguibine, plusieurs facteurs expliquent cette situation. Pour Boureïma Sadou Ongoïba, Directeur général de l’Office pour le Mise en valeur du lac Faguibine (OMVF), « il s’agit des facteurs climatiques, de la pluviométrie ou encore du comportement des humains c’est-à-dire du facteur anthropique ». Il indique que la situation concerne toute la zone agropastorale .
Selon le directeur, « les pratiques comme la culture du brougou dans les chenaux ou encore la pose des barrages de pêche dans les chenaux sont des facteurs qui obstruent à des endroits la circulation de l’eau ».
En outre, la direction générale de l’OMVF annonce plusieurs actions d’entretien des réseaux naturels d’irrigation et de drainage.