Les enseignants des écoles publiques sont en arrêt de travail à Bamako depuis le lundi 26 février 2024. Ils réclament le paiement effectif de leurs salaires du mois de février 2024. Un mouvement décrété par la Synergie des syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016.
Cet arrêt des cours concerne le préscolaire, le fondamental et le secondaire. « Les cours reprendront quand tous les grévistes entreront en possession de leurs salaires ». C’est à travers ces mots que Adama Assouba, le Porte-parole de la synergie des syndicats de l’Éducation signataires du 15 octobre 2016 de Bamako, justifie cette grève. « Nous avons une lettre qui dit qu’à partir du 25, nous observons l’arrêt du travail systématiquement, si nous ne sommes pas payés », rappelle le Porte-parole de la synergie. « Nous enseignants, nous sommes des fonctionnaires de collectivités et des fonctionnaires de l’État. Donc nous ne sommes pas concernés par la date du 8 ou du 5 dont on parle », martèle Adama Assouba.
Prioriser l’intérêt des élèves
L’association des parents d’élève et étudiants du Mali juge ces arguments légers. Pour son président Daouda Sacko, l’intérêt des apprenants doit primer en toute circonstance. « Le salaire peut prendre 5 jours de retard », selon Mr Sako. Pour lui, il est admissible « d’abandonner l’école et abandonner les enfants parce que le salaire a des jours de retard ». Cet arrêt de travail est de trop, rappelle le président l’association des parents d’élève et étudiants du Mali.
La situation semble se décanter. Les grévistes ont affirmé que les fonds ont été mis à la disposition des banques ce jour 05 mars. Mais ils attendent toujours l’effectivité des virements pour reprendre les classes.