La journée internationale des droits de la femme est célébrée cette année sous le thème « Investir en faveur des femmes : accélérer le rythme ». Cette édition intervient au moment où la promotion du genre dans les postes nominatives et électives se heurte à des obstacles.
Au Mali sur le plan juridique, social, personnel, et entrepreneuriale, des avancées ont été enregistrées. Mais les organisations qui militent en faveurs des femmes estiment que, c’est un combat de tous les instants et qu’il ne faut rien prendre pour acquis.
C’est le cas par exemple de la loi 052. Ce texte, adopté en décembre 2015, institue des mesures pour promouvoir le genre dans l’accès aux fonctions nominatives et électives au Mali. Au cours des deux premières années de son adoption, des résultats ont été obtenus avec une dizaine de maires femmes, plus de 25% de conseillères municipales… Mais ces dernières années, la loi 052 est de moins en moins respectée déplorent des organisations féminines.
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Par ailleurs, les violences basées sur le genre prennent de l’ampleur dans le pays. Le cas qui a fait plus d’échos date d’octobre 2023. Une jeune femme à la trentaine, a été amputée des deux bras par son mari à la suite d’une dispute. Les faits se sont déroulés à Torokorobougou, en commune 5 du district de Bamako. Pour pallier ces violences, le gouvernement avait annoncé en 2023, « que des textes ont été élaborés et sont dans le circuit d’approbation pour réprimés les actes de VBG ».
En attendant l’adoption de ce texte, des défenseurs des droits de l’Homme préconisent « une punition sévère contre pour mettre fin à ces actes ignobles ».
Peu de femme au poste de responsabilité à Bankass
Seulement le service local de la promotion et de la femme de l’enfant et de la famille et de la direction d’une école sont occupés par des femmes. Une inégalité incomprise à Bankass par les femmes. « Nous avons le niveau d’instruction comme les hommes qui sont dans la direction ou bien qui sont les chefs de service », affirme l’une d’entre elles. « Si elles ne sont pas instruites, ce n’est pas facile », réplique un vieil homme de la localité. « Sinon, les femmes de Bankass que je vois à longueur de journée, elles sont dévouées pour n’importe quel travail », reconnait toutefois cet interlocuteur. « Selon moi, elles peuvent. Elles sont à la hauteur », défend une dame.
Inégalités entre les femmes et les hommes
Pour la principale organisation de femme de Bankass, les inégalités entre les femmes et les hommes se font réellement sentir. La présidente de la Cafo Madina Guindo incite les femmes à aller arracher leur place. « Elles ne sont pas impliquées et elles se mettent de côté », regrette Mme Guindo. Pour elle « il faut l’implication totale des femmes pour connaitre leur niveau de connaissance ». En plus, la Présidente de la Cafo pense que « les femmes leaders doivent s’impliquer pour prendre leur place».
Pour elle, les femmes doivent être plus présentes dans les lieux de décisions. Car celles-ci jouent un rôle important dans le développement social.