Le Mali a célébré ce jeudi 14 juin, à l’instar de nombreux pays musulmans, la fête de l’Eïd El Fitr. Cette année les Maliens ont fêté la fin du Ramadan dans un contexte particulier marqué à la fois par des grognes sociales, des conflits inter-communautaires, la préparation des élections présidentielles du 29 juillet et la lutte contre le terrorisme. De nombreux fidèles, Imams et guides religieux ont mis l’accent ce matin dans leurs prières le retour de la paix et la cohésion sociale. Les autorités ont aussi profité de cette occasion pour lancer un appel de paix, de réconciliation et d’unité Nationale.
Selon le ministre du culte ,au-delà de l’aspect symbolique du pardon, de la concorde et de l’entraide, tous les Maliens du Nord au Sud doivent prier pour le retour de la paix et le déroulement d’une élection apaisée. Amadou Oumar Hass Diallo souhaite que tous les fils du pays soient « des hommes de pardon du vrai pardon » qui œuvrent pour le meilleur du Mali et pour le triomphe d’un scrutin crédible et apaisé.
Cependant, cette commémoration de l’Eïd El fitr a été précédée d’une série de manifestations de la société civile, des partis politiques de l’opposition et certains syndicats. Ces manifestations qui sont survenues au cours de ce mois de ramadan, ont été l’occasion pour le chef de file de l’opposition d’inviter le peuple malien à oeuvrer pour un Mali stable et uni. Soumaïla Cissé a plaidé pour la cohésion sociale et l’organisation d’une élection crédible et transparente.Selon lui, « les Maliens doivent unir leur efforts pour trouver une solution adéquate aux difficultés que traverse le pays ».
Soumeila Cissé, Président URD et chef de file de l’opposition.
A Kidal, une partie de la population n’a pas célébré ce jeudi l’Eid El fitr . Ceux qui n’ont pas fêté attendent la décision de la commission des Ulémas de la localité.Selon des témoignages, cette commission a demandé à la population de ne pas fêter parce qu’elle n’a pas aperçu la lune.
Écoutons le témoignage d’un habitant de Kidal