Le gouvernement a dissous l’Association des Élèves et Étudiants du Mali (AEEM). L’annonce est tombée lors du conseil des ministres du mercredi 13 mars. Cette décision survient après un affrontement entre étudiants qui a fait un mort le 28 février dernier.
L’AEEM a été créée pour défendre les droits des étudiants et des élèves. Aujourd’hui, elle est accusée d’être à l’origine de violences en milieu scolaire et universitaire. Baba Alpha Oumar Wangara, ancien secrétaire général de la faculté de médecine, craint que cette dissolution ne crée un désordre dans l’espace scolaire. « Pour qui connaît le milieu scolaire et universitaire, c’est des partenariats, c’est de l’histoire des parties prenantes », rappelle M.Wangara. « 100 000 étudiants se retrouvent sans voix, une conséquence pour l’administration scolaire et même pour le gouvernement parce qu’ils n’ont plus d’interlocuteur », affirme l’ancien secrétaire général de la faculté de médecine.
Une refondation de l’AEEM s’imposait
Des parents d’élèves partagent également cet avis. Pour eux, il fallait passer par une refondation de l’AEEM. Antoine Traoré, Président du comité de gestion scolaire du lycée Abdoul Karim Camara dit Cabral de Ségou, estime que « l’école malienne peut toujours se baser sur ses partenaires pour trouver des solutions »
« C’est vrai, ces derniers, il y a eu pas mal de cas graves. Il y a eu des tueries ». Face à ce constat, M.Traoré recommande de « penser un peu à la refondation ». Il dit se souvenir qu’avant la mise en place vraiment de l’AEEM, « l’école a toujours fonctionné normalement ». Présentement, le président du comité de gestion scolaire estime que « l’administration scolaire, les parents d’élèves, les comités de gestions scolaires, vont s’y mettre toujours pour trouver des solutions ».
Malgré que certaines voix restent partagées sur cette dissolution, il faut noter que la demande faisait partie des recommandations des Assises nationales de la refondation.