Le sucre local est difficile à trouver à Bamako. Une situation que déplorent de nombreux consommateurs. Alors que des commerçants grossistes accusent l’État d’avoir exclusivement accordé la distribution du sucre aux importateurs. Une version balayée du revers de la main par les responsables de la direction générale du commerce, de la consommation et de la concurrence DG CCC.
« J’ai quitté vers la mairie du district. J’ai sillonné partout sans trouver du sucre. J’ai l’impression que les vendeurs nous prennent pour des contrôleurs», témoigne un consommateur rencontré au grand marché de Bamako. Accompagné par un collègue de service, il affirme avoir sillonné plusieurs endroits sans avoir du sucre. Des commerçants confirment cette pénurie du sucre local.
« J’ai acheté mon sucre avant le ramadan. S’ils veulent que le prix du sucre diminue qu’ils autorisent d’autres opérateurs à importer le sucre », affirme sans ambages Ousmane Amadou, commerçant détaillant. Il ajoute qu’« après ce stock, il ne paiera plus de sucre ».
Les autorités pointées du doigt
Même constat chez les grossistes. Difficile de trouver du sucre. Ceux-ci imputent la situation à la Direction Générale du Commerce, de la Consommation et de la Concurrence DG CCC.
« À cause des nouvelles mesures, nous ne voyons plus le sucre», nous confie Mamadou Diaby, comptable dans un établissement commercial de la place. « Tellement que c’était difficile d’en avoir, j’ai fait le déplacement pour aller à la direction nationale du commerce et de la concurrence pour savoir ce qui ne va pas. Sur place, on m’a expliqué que le sucre passe désormais de la main de l’importateur au consommateur sans intermédiaire des grossistes ou semi-grossistes », ajoute-t-il.
Faux, rétorque la DGCCC
Les responsables de la DGCCC réfutent ces propos. Ils estiment qu’il n y a pas de rupture de stock. « Il y a du sucre sur le marché. Il y a juste eu un dysfonctionnement par rapport au ravitaillement des magasins de distribution qu’il ne faut pas confondre avec les boutiques témoins », nous explique Soumaila Djitteye, directeur adjoint de la DGCCC. « Il peut y avoir des petits couacs par rapport à la mise à disposition des magasins témoins, une certaine quantité qui peut ne pas suffire pour la journée mais on est en train de faire le nécessaire pour réajuster cela », rassure monsieur Djitteye.
Notons qu’à ce jour le sac du sucre de 50Kg est vendu entre 33 500 et 34 000Francs CFA. Les consommateurs demandent aux autorités de tout mettre en œuvre pour trouver une solution urgente à ce problème.