Les acteurs du secteur routier invitent les usagers à plus de courtoisie dans la circulation. Ils ont lancé hier la 13ème édition de la journée nationale de la courtoisie sur la route à Bamako.
Le thème choisi cette année est « la conduite autonome réclame un comportement responsable ». Il s’agit d’inviter les usagers à promouvoir les civilités et les humanités en abandonnant les agressivités sur les voies publiques. Elle intervient dans un contexte où les accidents de circulation sont récurrents sur les routes.
« Les klaxons abusifs, les propos déplacés, les gestes désobligeants qui expriment l’arrogance voire l’insolence du visage », dénonce Mama Déjénépo, secrétaire général du ministère des transports et des infrastructures. Ces comportements sont la manifestation du manque de courtoisie dans la circulation. Pour éradiquer ces attitudes, l’Agence nationale de la sécurité routière (Anaser) sensibilise chauffeurs et usagers à la courtoisie dans la circulation. « Quand on voit le pourcentage des accidents de la circulation routière, le comportement humain est imputable à 82% des accidents de la route », déclare le chef de la division éducation routière à l’Anaser. Alassane Moussa Kanté ajoute que « chez nous, on peut bel et bien éviter les accidents, même s’il n’y a pas suffisamment de panneaux dans la circulation. »
Les causes sont légions
Certains chauffeurs soulignent que ces comportements résultent de la non réglementation de la circulation routière au Mali.
« On doit mettre un panneau de signalisation pour avertir les gros porteurs qu’il y a cette route-là, c’est comme ça. C’est-à-dire qu’il n’y a pas de panneau au Mali, alors que c’est le panneau qui fait travailler les gens. 90% de notre travail, on est toujours sur les nerfs. On te siffle n’importe où, on te contrôle n’importe où », fulmine ce conducteur de gros porteur.
Pourtant des usagers expliquent autrement les raisons de ce manque de courtoisie.
« À la maison, en location, les gens se bagarrent. C’est la même chose en circulation. C’est la société qui est comme ça ». affirme un usager de la route. « Il n’y a pas assez de courtoisie, dans la généralité. Il y a quand même des rares personnes qui font l’exception », soutient une dame. Alors qu’un autre usager pense que « Tout le monde est pressé. Il y a aussi l’incivisme ».
Il faut noter qu’au cours de cette journée, 200 chauffeurs et conducteurs routiers vont bénéficier d’une formation sur le respect du code de la route.