À Kidal, les directeurs régionaux et leurs agents ont jusqu’au 17 avril 2024 pour regagner leurs postes. Dans une note circulaire adressée aux responsables de ces services, le gouverneur de la région, dénonce ces absences de longues durées et injustifiées. Au même moment plusieurs responsables administratifs sont absents à leur poste dans d’autres villes du nord.
Cet appel du Gouverneur de Kidal aux fonctionnaires absents à leurs postes vient à point nommé. Dans la cité de l’adrar des ifoghas, des habitants disent souffrir de l’absence des agents de l’État qui provoque l’arrêt de ces services. « Tu vas trouver une structure où pratiquement il n’y a pas d’agents, il n’y a pas d’employés, donc c’est le directeur seulement qui est là, qui est présent. En cas d’absence de ce dernier, il n’y a pas quelqu’un d’autre pour le substituer », déplore ce résident de Kidal. Il ajoute que cela impacte surtout la qualité du service rendu. « Toutes les conditions ne sont pas réunies pour vraiment atténuer les souffrances de cette communauté. Surtout les services qui évoluent dans les domaines de développement. Ces services, quand ils reviennent, il faut qu’ils reviennent avec un paquet minimum d’assistance », dit-il.
Des services publics non fonctionnels à Gao
À Gao, malgré la présence de certaines structures, les services financiers de l’État, notamment le trésor, le contrôle financier et le budget ne sont pas sur place depuis 2012. « Nous, travailleurs, ça nous crée beaucoup de problèmes. Nous avons tant crié, lancé des appels aux autorités pour que ceux-ci puissent revenir », affirme Hamadoun Abdoulaye, secrétaire régional de l’union nationale des travailleurs du Mali UNTM. « Aujourd’hui , c’est une véritable entrave pour la région de Gao », rappelle-t-il. Selon le syndicaliste, « il y a de cela seulement deux semaines, le bureau régional a préparé un cahier de doléances et déposé auprès du gouverneur pour que ces services puissent revenir, parce que la population souffre».
Notons que d’autres villes du nord sont aussi touchées par l’absence de certains services publics. A Menaka, même des services de l’éducation sont affectés par l’absence de leurs directeurs. Une situation qui a de lourdes conséquences sur la région, soulignent des habitants de la ville.