Les autorités de la transition suspendent toutes les activités des partis politiques et des associations à caractère politique. C’est un décret signé par le Président de la Transition annoncé par le ministre d’État porte-parole du gouvernement. Selon le colonel Abdoulaye Maïga, « le décret est une mesure d’ordre public motivée par des raisons politique et sécuritaire ».
La nouvelle est tombée ce mercredi à l’issue du conseil des ministres. Le ministre d’État porte-parole du Gouvernement le colonel Abdoulaye Maiga l’a annoncé à la presse. Toutes les activités des partis politiques et des associations à caractère politique sont suspendues jusqu’à nouvel ordre. Le ministre Maïga a invoqué des raisons politique et sécuritaire qui justifieraient cette mesure.
Raison politique : il s’agit de maintenir un climat de sérénité au moment où le pays est engagé dans un dialogue inter maliens. Ce processus initié par la Transition pour ramener la paix dans le pays après qu’elle a mis fin à l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger. Il faut donc éviter, selon le ministre « une polarisation de la société au moment où se tient un dialogue aussi important ».
Sur le plan sécuritaire, l’objectif est de pouvoir se concentrer sur la lutte contre les groupes terroristes qui continuent de menacer des localités. Le ministre rassure que la mesure est impersonnelle et vise tous les partis et associations politiques.
Rappelons qu’il y a quelques mois déjà, des organisations politiques et de la société civile ont été dissoutes par les autorités. Sur cette liste figurent le Parti social-démocrate africain (PSDA), la coordination des mouvements et associations sympathisants de l’imam Mahmoud Dicko CMAS, l’observatoire pour les élections et la bonne gouvernance, et l’association des élèves et étudiants du Mali AEEM.