Le dialogue inter-maliens, initié par les autorités de transition, a débuté ce samedi, avec une première phase dédiée aux communes. Cette première phase qui s’achève ce lundi a suscité l’engouement et la participation des forces vives de Kayes à Kidal. Cela, malgré quelques difficultés organisationnelles et l’insécurité.
À Tombouctou, la chambre de commerce accueille plus de 90 personnes alors que la note circulaire ne prévoyait que 80 invités pour ces concertations. Sur place, toutes les couches sont représentées, notamment les légitimités traditionnelles et religieuses venues en grand nombre. Pour permettre le bon déroulement de ce dialogue inter-maliens, cinq groupes ont été constitués pour échanger autour des cinq thématiques qui sont : la paix, la réconciliation nationale et la cohésion sociale, questions politiques et institutionnelles, économie et développement durable, aspects sécuritaires et défense du territoire, Géopolitique et environnement international.
À Kidal également, ils sont élus locaux, chefs des tribus et de fractions, leaders communautaires, leaders de jeunes et femmes à participer activement à cette phase communale en toute convivialité. Les participants témoignent que cette rencontre est une aubaine pour trouver des pistes de solutions à la crise multidimensionnelle que vit le pays. Cependant, la rencontre n’a pas pu se tenir dans certaines communes de la région pour des raisons sécuritaires.
Au centre du pays, précisément à Bankass, ils sont une centaine de personnes à représenter les 13 communes du cercle. En plus des cinq thématiques retenues, un accent particulier est mis sur la situation des déplacés et leur retour dans leurs localités. Mais il a surtout été question de pardon et de vivre ensemble entre les communautés peulhs et dogons.
À l’instar de ces localités du Nord et du centre, cette phase communale du dialogue inter-maliens a aussi suscité de l’engouement au Sud du pays. C’est le cas des régions de Segou, Sikasso, Kayes, Dioila et Nara où des recommandations de sortie de crise ont déjà été faites.
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« Des échanges houleux, mais riches »
Cette première session du dialogue inter-maliens a suscité l’engouement et l’espoir des populations dans presque toutes les communes du pays. C’est le cas de la commune de Bankass ou les travaux ont vu la participation des groupes armés, des organisations féminines, des forces armées maliennes et la jeunesse. Selon la commission d’organisation, les échanges ont été parfois houleux mais riches en propositions.
Laye Souleymane Guindo, Président des travaux du dialogue inter-maliens dans la commune de Bankass :