Alors que le pays est confronté à une crise énergétique depuis plusieurs mois, ce sont les coupures intempestives d’eau qui sont signalées dans plusieurs quartiers de Bamako. La population déjà éprouvée par la situation ne sait plus à quel saint se vouer
Certains quartiers peuvent faire plus de 24h sans eau ni électricité. Les populations affectées exhortent le gouvernement à trouver une solution urgente.
« Nous sommes fatigués », « pas d’eau, pas de vie », « on dort dans le noir, on se réveille dans la chaleur ». C’est en ces termes que des habitants des quartiers des deux rives de la capitale se sont exprimés ce mercredi pour dénoncer les coupures d’eau et d’électricité. « Quand il n’y a pas d’électricité, il n’y a pas de d’eau, non plus », regrette un citoyen. « De l’eau chaude, on ne peut pas boire. De l’eau froide, on ne la trouve pas », renchérit un autre. « L’eau et l’électricité, c’est une nécessité. Sans l’eau, pas de vie. Sans l’électricité, pas de vie », rappelle un jeune. « C’est surtout les coupures des robinets, qui nous fatigue beaucoup », affirme cet habitant de Lafiabougou, un quartier situé sur la rive gauche de Bamako. Alors que ce résidant de Kalaban Kouloubléni de l’autre côté du fleuve djoliba, souligné qu’il est » difficile pour les gens de dormir ». « A Dialakorrodji, même si le courant vient, c’est trois heures seulement par jour », témoigne un habitant de ce quartier périphérique de Bamako. « Chez nous, à Daoudabougou, vraiment, c’est pas facile à vivre », dit avec remord une dame.
Les arguments de la SOMAGEP
Pourtant, la société malienne de gestion de l’eau potable SOMAGEP affirme que des dispositions sont déjà prises pour stabiliser la production et la distribution de l’eau dans tous les quartiers de la capitale. Selon son chargé de communication Abdoul Karim Koné, les perturbations constatées sur le réseau de distribution de l’eau sont dues à la maintenance des groupes électrogènes. « Il faut comprendre que les ouvrages de production et de distribution de l’eau potable ne peuvent pas fonctionner sans électricité », explique M.Koné. D’après lui, « c’est une situation qui ne concerne pas que quelques quartiers, mais c’est l’ensemble des quartiers de Bamako ». « En terme d’alternatives, la SOMAGEP a doté toutes ses unités de production et de distribution de groupes électrogènes », tente de rassurer le chargé de Communication. En revanche, il précise que « malgré tout cela, il y a quelques fois des perturbations sur le réseau dans la mesure où ces groupes ne peuvent pas fonctionner 24/24 », dit-il.
Notons que ces coupures d’eau et d’électricité impactent négativement les activités de nombreux services publics et privés.