Plus de 254 migrants maliens sont arrivés hier à Bamako. Au cours de cette cérémonie d’accueil, une journée de sensibilisation sur les risques et les dangers de la migration irrégulière s’est tenue. C’était à la maison des migrants à Bamako.
Lors de cette journée dénommée « à l’écoute des migrants de retour », le ministre a indiqué que plus de 3 mille 500 migrants maliens ont été rapatriés par le gouvernement et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) de janvier à nos jours. « Nous ne sommes pas nés pour partir en aventure », « le désert est dangereux et la mer est mortelle ». « Nous voulons des opportunités chez nous ». Témoignages de quelques migrants des 254 accueillis ce jeudi à la Maison des migrants. Ils ont salué cette journée de sensibilisation contre les dangers de la migration irrégulière. « Nous partons à l’aventure à cause des difficultés que nous avons ici. Sinon, nous ne sommes pas nés pour l’aventure. Nous voulons travailler ici pour participer à la construction du pays », témoigne un migrant de retour. « Partir à l’aventure n’arrange personne. 90 % des jeunes diplômés chôment« , justifie cet autre migrant sur les raisons de son depart.
Des préoccupations inscrites dans l’agenda des autorités
Le ministre des Maliens établis à l’extérieur et de l’Intégration africaine, Mossa Ag Attaher, se dit très touché par ces témoignages. Selon lui, des efforts seront menés pour réussir la réinsertion socioprofessionnelle des migrants de retour, mais aussi, pour lutter contre la migration irrégulière.
« 250 jeunes maliens sont revenus hier en une seule fois. Autant nous allons continuer à tout faire pour accompagner les jeunes de retour pour une réinsertion réussie », assure le ministre. « Nous allons aussi continuer à travailler pour lutter contre la migration irrégulière », promet-il.
Création d’opportunités et d’emplois
Pour l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), la lutte contre la migration irrégulière passe par la création d’opportunités et d’emplois pour les jeunes. « La migration irrégulière est provoquée par un manque d’accès à l’emploi », rappelle Olivier Gros Jean. Pour y remédier, le chef de mission par intérim de l’OIM pense qu’« il faut avoir le courage d’avoir des activités de sensibilisation ». En plus pour lui, « il faut avoir de meilleures formations professionnelles et une meilleure inclusion de la migration dans les politiques publiques », a-t-il conclu
Notons que ce retour volontaire de cette vague de 254 migrants dont 3 femmes et 10 enfants a été organisé et coordonné par le ministère des Maliens établis à l’extérieur avec l’appui de l’Organisation internationale pour les migrations.