Toujours pas de solution aux délestages. Des jeunes dénoncent de plus en plus son impact sur leurs activités. Qu’ils soient de jeunes soudeurs, tailleurs, frigoristes, calligraphes, ou vendeuses de glaces, tous payent cher les frais liés aux coupures d’électricité. Pour ces derniers, la situation n’est plus tenable.
De 8 h à 18 h, on peut entendre des bruits de lames de scie à l’atelier de soudure de Madou Traoré. Car depuis un moment, il fait un travail manuel. Il exerce ce métier dans un quartier au centre de Bamako. Il nous raconte son quotidien qui a changé avec les coupures intempestives.
« Ça fait quatre mois que je n’arrive pas à travailler normalement, je coupe le fer et je n’arrive pas à le souder. Je paye le loyer » avance Madou avec une voix grelottante. « Chaque jour, nous avons des problèmes avec des clients. Certains clients viennent récupérer leur argent. Même hier, j’ai remboursé l’argent d’un client. Des fois, ça peut être 50 mille 100 mille voire jusqu’à 200 mille ». Poursuit-il.
Contrairement à lui, d’autres jeunes ont simplement baissé les bras. Ils se regroupent autour du thé à la devanture de leurs services. Pire d’autre sont redevenus des chômeurs. « On risque de retourner à la maison tout est arrêter. Si le courant coupe le matin ça revient jusqu’à 23 H voire 1H du matin. On ne parvient pas à travailler », se lamente ce jeune rencontré sur son lieu de travail. Un autre s’exprime « même si on a un marché, on monte avec le matériel à Koulouba pour travailler une dépense de plus ». Cette vendeuse dit « Ça fait trois mois que je vends plus la glace. Tu es obligé de déplacer de quartier en quartier pour travailler au lieu d’avoir des bénéfices, tu perds de l’argent. »
Face à la situation, des observateurs invitent les autorités à trouver des solutions idoines à ce délestage, au risque de voir le taux de chômage grimper.
Ci-dessous écoutez l’actu des jeunes en français et en langues nationales :