À Akka, des individus armés ont fait exploser le seul bac assurant la liaison entre le village et Youwarou. Ces présumés jihadistes ont sommé les habitants de quitter le village ce week-end. Même mode opératoire à Niafunké, dans la région de Tombouctou. Le bac de la localité a aussi été dynamité par les terroristes ce dimanche.
C’est un climat de peur qui règne à Niafunké, depuis l’attaque terroriste contre le bac de la ville ce dimanche. Cela malgré la présence des forces armées maliennes aux entrées et sorties ainsi que les lieux de traversée de la ville. Depuis cette attaque, plus de 200 ménages sont arrivés dans la ville de Niafunké laissant tout derrière eux. Les autorités communales et les partenaires se mobilisent pour apporter de l’assistance à ces déplacés. Le bac fluvial assurant la traversée entre Niafunké et d’autres villages voisins de la commune a été explosé alors qu’il transportait deux camions. Trois des quatre conducteurs du bac ont été enlevés par les assaillants. Le quatrième a pu s’échapper.
Ce même dimanche aux environs de 20 heures, une centaine d’hommes armés sur des motos, sont venus encercler le village de Akka. Une localité située à 6 kilomètres de Youwarou. Selon des sources locales, ils ont demandé à la population de quitter immédiatement le village. Là aussi, les assaillants ont fait exploser le bac fluvial qui assure la liaison entre Akka et Youwarou. Les terroristes reprocheraient aux habitants d’être complice de l’armée malienne. Les habitants de Akka appellent les autorités à venir à leur secours.
À Macina, toujours dans le centre du pays, les habitants s’inquiètent déjà du déroulement des travaux champêtres à cause de la menace terroriste. Ils alertent les autorités également sur la situation humanitaire dans la localité. Comment instaurer une accalmie dans cette partie du Mali ? L’enseignant-chercheur et analyste sécuritaire, Paul Oula, estime qu’il faut une collaboration « franche » entre l’armée avec les populations locales.
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