10 morts et des blessés, c’est le bilan provisoire de l’attaque perpétrée contre les éléments de Ganda izo dans un poste de contrôle dans la région de Gao, hier lundi. Le même jour, l’armée malienne a annoncé avoir neutralisé un important chef terroriste dans la zone des trois frontières ce dimanche 28 avril.
Il s’appelle Abou Houzeifa dit Hugo, selon l’État major des armées. De nationalité étrangère, il a été neutralisé au cours d’une opération de grande envergure dans la zone du Liptako, secteur d’Indélimane. Le communiqué du chef d’État major indique que l’identification et les indices recueillis confirment la mort ce terroriste « auteur de plusieurs exactions contre les civils, les forces armées des pays de l’Alliance des Etats du Sahel et des forces étrangères ». Il avait été l’auteur de l’attaque meurtrière contre les forces armées américaines à Tongo Tongo au Niger en 2017. Sa tête avait d’ailleurs été mise à prix à trois milliards quatre cent millions de FCFA par le département d’État américain, précise l’Etat major.
« L’impact considérable »
Pour l’analyste, Dr Ahamadou Touré, chercheur en sciences politiques, paix et sécurité au Mali, la neutralisation de ce haut responsable du groupe jihadiste État islamique au Sahel (EIS) est une « confirmation de la montée en puissance de l’armée malienne ». Il pense que sa mort aura un impact considérable sur l’organisation de la nébuleuse et sur la programmation de ces attaques au Mali et dans les autres pays du sahel.
Dr Ahamadou Touré, chercheur en sciences politiques :
Attaque contre un groupe d’auto-défense
Par ailleurs, les FAMa disent avoir intercepter un autre suspect terroriste de nationalité étrangère dans la région de Tombouctou.
Ce lundi, des hommes armés non identifiés ont attaqué ce lundi vers 13 heures le poste de contrôle du groupe d’auto-défense sédentaire Ganda izo. L’attaque s’est déroulée à 15 km du village de Kadji dans la commune de Gounzoureye, région de Gao. De sources locales, le bilan serait dix morts et trois blessés.
À Yorosso, les présumés djihadistes ont ordonné la semaine dernière la fermeture des bars dans la commune de Boura, une localité frontalière du Burkina Faso. Ils ont interdit la vente et la consommation de l’alcool dans tout le village.
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