Ce Mercredi, 1er Mai 2024, des centaines de couples se sont dit oui à Banamba. C’était à la faveur du traditionnel mariage collectif qui se tient chaque année, dans cette ville depuis près de deux siècles. Pour l’occasion l’engouement était au rendez-vous. Des ressortissants sont venus de partout pour témoigner leur attachement à ce grand événement.
C’est aux environs de 8h30 que les premiers couples sont arrivés à la mairie de Banamba. Les forces de sécurité étaient déjà sur place. Mais, pour une meilleure coordination de la célébration des mariages, l’accès à la cour de la mairie a d’abord été autorisé uniquement aux nouveaux mariés et leurs témoins. Soudain, à la devanture de la mairie, est prise d’assaut par une foule. On aperçoit des Femmes, des jeunes et enfants habillés en uniforme. Dans la foulée, des joueurs de tamani et des griots assurent l’animation.
Quelques minutes plus tard la deuxième adjointe au maire de Banamba, N’deye Kouyaté rappelle le code du mariage aux mariés avant que ces derniers ne s’engagent en signant les actes de mariage. Ensuite place à la cérémonie officielle en présence des autorités administratives et coutumières. Les mots manquent à des mariés pour exprimer leur joie. Ils remercient le Tout-puissant et prient que sa miséricorde les accompagne pour ce nouveau départ. « Nous allons maintenant bien nous comporter et faire une croix sur certaines conduites de la vie de célibataire », affirme un d’entre eux « J’attendais impatiemment cette opportunité. Car le mariage est une valeur ancestrale importante pour la femme », dit avec joie une nouvelle mariée. « Si les moyens me le permettent, j’en prendrai jusqu’à quatre », s’exprime un nouveau marié. Alors qu’un autre souhaite « Que Dieu nous donne une bonne progéniture et que nos épouses soient nos soutiens ». .
Les autorités invitent à l’abandon des mariages précoces
Le préfet du cercle Souleymane Tembély a profité de l’occasion pour rappeler la loi qui interdit le mariage précoce compte de ses inconvénients« La loi interdit le mariage d’une fille qui a 14 ans. Elle peut avoir des complications d’accouchement et subir d’autres traumatismes », explique l’autorité administrative qui reconnaît toutefois que « ce n’est pas facile, dans un milieu traditionnel, d’interdire le mariage précoce« . « Mais j’ai quand même adressé une lettre à tous les maires lors des déclarations d’en tenir compte et de sensibiliser. J’espère que d’ici quelques années, on cessera de célébrer les mariages des couples qui n’ont pas l’âge requis ». Notons que 77 couples ont reçu des cadeaux de diverse nature cette année.
L’événement suivi à distance par des ressortissants
De nombreux ressortissants de Banamba n’ont pas pu faire le déplacement pour assister aux mariages collectifs de cette année. Mais ils ont suivi l’événement depuis la capitale. Ils nous expliquent les raisons pour lesquelles ils ne sont pas allés à Banamba pour ce grand événement.