Les Maliens se parlent depuis ce lundi matin et sans filtre. C’est à la faveur du dialogue inter-maliens pour la paix et la réconciliation nationale. Cette phase nationale qui se tient au CICB se poursuivra jusqu’au vendredi prochain 10 mai.
Trois mille participants venant des régions et de la diaspora participent à ces assises. Elles interviennent après les phases communale et régionale tenues au mois d’avril. La cérémonie d’ouverture était présidée par le Président de la Transition, le Col Assimi Goïta. À l’issue des travaux, des recommandations seront formulées pour le retour de la paix au Mali.
C’est dans une salle Djéli Baba Sissoko pleine que la phase nationale du dialogue inter-maliens a donné son coup d’envoi. Selon le Président du comité de pilotage du Dialogue, Ousmane Issoufi Maïga, cette ultime étape va faire la synthèse et affiner les solutions proposées. « Ensemble, les participants passeront en revue les conclusions et recommandations issues des phases précédentes. Au cours de ces cinq jours d’échanges, de débats directs et francs, nous aurons à cœur de fabriquer les briques de la maison de la paix que les Maliens veulent construire ensemble », a-t-il déclaré. Et l’ancien Premier ministre d’ajouter « Nous devons aussi réussir le bitume de la route de la réconciliation nationale que les Maliens veulent emprunter ensemble ».
« Un débat franc et sincère »
Le Président de la Transition, de son coté, est revenu sur les raisons qui ont motivé ce dialogue inter-maliens. Le Col Assimi Goïta a, par ailleurs, invité les participants à un débat franc et sincère afin de formuler des fortes recommandations.
« Dans la dynamique patriotique et salvatrice enclenchée et fort de l’expérience reçue des assises nationales de la refondation et d’autres rencontres importantes; nous avons décidé que les maliens se retrouvent entre eux, sans intermédiaire, pour dessiner une nouvelle architecture de la paix et de la réconciliation nationale, fondée sur nos réalités, nos valeurs et nos intérêts propres ». a martelé le Chef de l’État.
Outre la participation des délégués des régions, les commissions sont composées des représentants des Institutions de la république, les universitaires, des syndicalistes, entres autres.