L’interdiction de la pratique de l’esclavage par ascendance au Mali a été recommandé au dialogue inter-maliens pour la paix et réconciliation, tenu la semaine dernière à Bamako. Même si cette pratique est dénoncée par les organisations de défense des droits humains, elle continue d’entraîner le déplacement massif des populations dans plusieurs parties du pays.
Lors du dialogue inter-maliens, la question de l’esclavage par ascendance a été largement débattue par la commission paix et réconciliation.
Les participants ont demandé des mesures fortes pour mettre fin aux pratiques esclavagistes. Ils ont ensuite suggéré la vulgarisation de la charte de cohabitation pacifique issue du forum régional d’entente sociale à travers le dialogue communautaire.
Selon des observateurs, »des milliers de personnes ont été contraintes d’abandonner leur localité en raison des pratiques esclavagistes ». Ces personnes se retrouvent actuellement dans la région de Kita et la ville de Bamako.
Ils sont souvent victimes de pratiques inhumaines et dégradantes de la part des esclavagistes. Cette pratique est récurrente dans les régions du sahel et du Nord du pays.
Appliquer les textes
Rappelons qu’en Août 2022, dans la région de Kayes une vieille dame a été assassinée par les partisans de l’esclavage par ascendance. Cette dernière avait refusé de se soumettre aux ordres des esclavagistes.
Pour des observateurs, la lutte contre le phénomène de l’esclavage doit être traitée avec l’application des textes en la matière. Neguéting Diarra, directeur exécutif du Centre d’assistance et de promotion des droits humains encourage les autorités de la transition à travailler plus dans ce sens pour minimiser les conséquences de cette pratique négationniste.