La journée mondiale de la diversité culturelle pour le dialogue et le développement est célébrée ce mardi, 21 mai 2024. Pour les acteurs culturels maliens, c’est une occasion de réfléchir à ses avantages au profit de la paix et de la cohésion sociale. Ils expriment également la nécessité de renforcer les initiatives en faveur de cette richesse et promouvoir le dialogue interculturel.
La diversité culturelle est une opportunité pour la paix et le développement selon les acteurs du monde de la culture. Ben Chérif Diabaté traditionaliste, affirme que le Mali a besoin aujourd’hui des mécanismes endogènes dans sa diversité culturelle pour bâtir un État fort.
«Beaucoup d’ethnies cohabitent ensemble et pour qu’il y ait l’harmonie entre les peuples il faut que chacun fasse des concessions. Quand il y a la paix, tout est possible », affirme le communicateur traditionnel. « Le Mali a besoin que tous ses fils et filles soient ensemble et que tous parlent le même langage , c’est comme ça qu’on pourra avancer », soutient-il.
Les artistes du Mali restent une catégorie de personnes qui jouent un rôle important dans la promotion de cette diversité. Conscient de son rôle en faveur de cette richesse, le Président de la fédération des artistes du Mali (FEDAMA) exhorte les artistes à faire des créations dans ce sens.
« Accepter la diversité culturelle c’est être tolérant et chaque fois qu’elle est menacée, c’est qu’il n y a pas de dialogue. Et La cohésion sociale prend un coup », explique Adama Traoré, président de la FEDAMA. Il estime que « Plus que jamais les artistes doivent créer différentes expressions des différentes cultures qui permettent de créer l’harmonie ». Pour Adama Traoré, la valorisation de cette diversité favorise le vivre-ensemble et la paix.
Le Mali est un exemple de diversité culturelle selon le directeur régional de la culture de Mopti, Adama Traoré. Pour lui, seule l’union autour de la diversité culturelle peut apaiser le pays.
« Le Mali même est un exemple de diversité culturelle, nous avons le sinangouya, si seulement si, on comprenait le sens de ce sinangouya je pense que ce que nous avons vécu et ce que nous sommes entrain de vivre n’allait pas arriver. Si chaque couche sociale respecte les us et coutumes de l’autre ça va permettre de développer le pays, la paix reviendra », martèle-t-il .
Pour des observateurs, la promotion de la diversité culturelle est prise en compte au sommet de l’État. D’où, la relance de la biennale artistique et culturelle.