L’application jugée brutale par les commerçants des nouveaux tarifs de dédouanement des marchandises provoque la colère des grossistes et des détaillants.
Le blocage de centaines de camion à la douane Kati commence à avoir des répercussions sur les livraisons dans la capitale et au delà. Des commerçants agitent la menace d’une grève.
La colère monte chez les commerçants.
L’ajustement des tarifs de dédouanement des marchandises de 30 % provoque la colère des professionnels détaillants et grossistes. Depuis une dizaine de jours les camions en provenance de Dakar et sont bloqués dans le secteur de Kati en attendant la mise en conformité administrative de leurs cargaisons. Les poids lourds venant d’Abidjan connaissent également les mêmes difficultés. Ces démarches sont longues d’autant que les propriétaires des marchandises ne comprennent pas la soudaineté de l’augmentation des taxes douanières. Beaucoup pense qu’il s’agit d’une tracasserie des agents des douanes et doutent de légitimité des nouvelles taxes . Les commerçants reprochent au gouvernement d’avoir pris sa décision d’augmenter la tarification de façon unilatérale et surtout de l’avoir appliquée immédiatement. Selon eux les pouvoirs publics auraient du les informer et les préparer à sa mise en application et fixant une date buttoir .
Le blocage qu’entraîne la mise en place des nouvelles procédures par les services des douanes commence à inquiéter les commerçants Cheick Oumar SACKO ,Secrétaire général du SYNACODE, le syndicat des commerçants et détaillants estime même qu’on pourrait assister à une pénurie .Il n’exclut pas non plus un mouvement de grève dans les jours a venir :
« Aujourd’hui les containers sont bloqués partout .Nous les commerçants détaillants on se regroupe pour aller payer les marchandises au Bivac .On a envoyé une lettre au Directeur de la douane. Iil nous a rejeté . Ensuite on a envoyé une lettre au ministre des finances, mais il n’a pas répondu .Donc nous ,notre dernier recours c’est de fermer les magasins afin de montrer à toute l’opinion internationale et nationale qu’on est en train de nous imposer quelque chose qu’on ne peut pas payer ».