Lutte contre la prolifération des armes légères: le Mali et la Guinée Conakry sécurisent leurs frontières
Bamako, le 11-06-2024, Credit photo Studio Tamani/Fondation Hirondelle

Lutte contre la prolifération des armes légères: le Mali et la Guinée Conakry sécurisent leurs frontières

Une rencontre de renforcement des capacités des organisations de la société civile, chasseurs donsos, fabricants d’armes et communicateurs traditionnels sur les instruments juridiques relatifs aux armes légères s’est tenu mardi dernier (11-06-2024) à Bamako. Objectif, sensibiliser la population sur les méfaits de la prolifération des armes légères et promouvoir la résolution pacifique des conflits. Elle entre dans le cadre du projet d’appui à la prévention des conflits et le renforcement de la résilience économique des communautés frontalières du Mali et la Guinée.

Lieutenant Colonel Adama Diarra est le secrétaire permanent de la lutte contre la prolifération des armes légères et de petit calibre. Selon lui, la circulation illicite des armes à feu constitue un facteur majeur menaçant la sécurité de la sous région et la zone transfrontalière. Il indique que « Le taux élevé de la déclaration des armes par les civils a aggravé l’insécurité au Mali et particulièrement dans les zones du centre et du Nord ».

Avant de rajouter que « le flux incontrôlé d’armes à feu à provenance de la Libye depuis 2011 a contribué à alimenter les conflits armés au Mali et a accru les tensions tant au niveau régional que national. De plus au Mali, les arts de fabrication locale sont très rependus et nous comptons aujourd’hui plus de 346 fabricants d’armes » a-t-il dit.

Impliquer les acteurs, une stratégie de choix pour lutter contre le phénomène

Abdou Hamani est le représentant de l’office des Nations unies contre la drogue et le crime ONUDC, pour lui, la formation et la sensibilisation des fabricants et des utilisateurs d’armes contribuent sûrement à lutter contre le phénomène. Il soutient que « La présente formation vise donc à renforcer les capacités des chasseurs donso autorités locale, religieuse et coutumière des zones concernées dans le domaine de la lutte contre le trafic illisible des armes à feu ». Une stratégie qui contribue à atténuer la prolifération, la détention, et l’utilisation de ces armes les zones frontalières a-t-il affirmé.

Le secrétariat permanent de la lutte contre la lutte contre la prolifération des armes légères rappelle que le Mali et la Guinée partagent une frontière longue d’environ 96 km à travers les localités de Kangaba, Kita, Kenieba, Yanfolila coté malien et Siguiri et Mandiana coté guinéen. Ces zones sont régulièrement soumises à des trafics d’armes et de drogues.