Alors que la saison des pluies vient de débuter au Mali, des éleveurs commencent déjà à conduire leurs troupeaux vers les prairies. Mais depuis quelques temps, cette activité est butée à des difficultés comme l’insécurité.
Samba Amiri Timba est un éleveur dans le cercle de Niono, région de Ségou. Ce membre de la coopérative des éleveurs de Niono envoie chaque année son troupeau vers des pâturages. Cependant, il soutient que les activités de transhumance des animaux vers des prairies ont fortement diminué, à cause de l’insécurité. « Souvent on est menacé, il y a toute sorte de chose qui se passe aujourd’hui dans le Seno. Alors que c’est là où les gens se regroupaient avant », regrette Samba. Il ajoute que cette situation empêche les gens à conduire leur troupeau vers les pâturages. « Personne ne peut se rendre continuellement à des endroits où sévit l’insécurité », affirme l’éleveur.
La grande transhumance à l’arrêt
À Bankass, dans la région de Bandiagara, il y a deux types de transhumance : la petite transhumance et la grande transhumance ? Cette dernière est en train de cesser à cause de la distance et de la dégradation des conditions sécuritaires, nous dit Abdoulaye Guindo éleveur dans le cercle de Bankass.
« Les animaux quittent chez nous, ils traversent toute la zone sèche et vont dans le Bourgou, dans le Delta. Ils restent là-bas jusqu’au mois de juin, c’est ça la grande transhumance. Mais elle commence à cesser maintenant », explique-t-il. Par contre, il précise que « la petite transhumance continue ». Ce type de transhumance consiste « à envoyer une partie des animaux dans le Gondo, c’est-à-dire à l’Est de Koro. Ils reviennent au mois de Septembre et en Octobre la récolte commence » soutient Abdoulaye Guindo.
La transhumance des animaux a fortement diminué dans plusieurs localités du pays notamment à Djénné ou encore à Douentza à cause de l’insécurité selon des éleveurs. Ces derniers appellent les autorités à prendre des mesures pour protéger le cheptel.