Retard de pluie dans des régions du nord, le bétail meurt dans certains endroits
Des chameaux dans une cour à Kidal, le 17.4.24 📷 Studio Tamani/Fondation Hirondelle

Retard de pluie dans des régions du nord, le bétail meurt dans certains endroits

La saison des pluies s’installe progressivement à Bamako et dans ses environs. Cependant, dans certaines localités au nord du pays, l’hivernage a pris beaucoup de retard cette année, selon des habitants. Le bétail meurt à cause du manque d’eau.

De nombreuses localités au nord sont concernées par ce retard de pluies. Il s’agit notamment de Goundam, Diré, et Niafuanke dans la région de Tombouctou. Les éleveurs de ces différentes zones indiquent que des troupeaux de bétails sont en train d’être décimés à cause de la rareté des pluies. « Les animaux sont très fatigués. Les aliments bétail sont très chers et introuvables. Certains ont même abattu leurs animaux », témoigne un habitant. « Nos animaux sont en train de mourir. Il y a problème d’eau, il y a problème d’herbe et d’aliment de façon générale », regrette un autre. « Vraiment, nous sommes inquiets. Certains ne savent même pas quoi faire. » C’est ce que laisse entendre ce paysan de la même localité. Un peu plus loin, on entend « j’ai perdu beaucoup de têtes alors qu’il n’y a pas de pluie, pas d’aliments bétail. Et là aussi, quand ça vient, c’est une contre-goutte et c’est très cher« , poursuit-il.

Au centre, des bétails trouvent des arbustes à brouter

Par contre à Mopti dans le centre du pays, la saison pluvieuse s’installe peu à peu. Les troupeaux font des pâturages aux bergers du fleuve et dans les champs rizicoles. Ousmane Dicko membre de l’association des éleveurs de Mopti. « Nos animaux partent juste un tout petit peu dans la zone d’opérations riz, ou bien au bord du fleuve. » C’est du moins ce que révèle Ousmane Dicko. « Sinon en particulier, nos animaux sont nourris par nos propres poches« , ajoute-t-il. M.Dicko indique de même qu' »ils achètent des aliments à bétails, mais aussi des herbes« .

En outre, des éleveurs des régions du nord notamment ceux de Tombouctou demandent de l’aide aux autorités et aux partenaires pour éviter la catastrophe.